I look inside myself and see my heart is black ◈ Zéphyr

We stick together as one, always and forever

Que demander de plus qu’une naissance ? Peut-être la naissance de deux jumeaux. Une fine couche de neige, tel un voile blanc, recouvrait l’ensemble du paysage de l’île de Mull lorsqu’un certain 19 janvier 1960, dans la très grande demeure de la famille Glengorm, les deux héritiers de la famille virent le jour. Zéphyr et Nyx. Les deux premiers nés d’Elizabeth Glengorm et Aaron Glengorm né Hamilton. Certes, ils ne pouvaient pas être tous deux héritiers, donc c’est Zéphyr qui arriva 4 minutes avant Nyx, qui fut nommé l’héritier complet du domaine Glengorm. Des jumeaux, cela faisait longtemps que la famille n’en avait pas compté et autant dire que cela apporta un élan de joie dans la demeure familiale. Oui, une naissance apporte toujours un engouement certain et c’est ainsi qu’entouré de deux parents présents, les jumeaux grandirent. L’on dit souvent des jumeaux qu’il existe entre eux une certaine connexion, et autant dire qu’elle était présente entre eux d’eux. Toujours ensemble en grandissant. C’était bien difficile de les séparer sans que l’un ne vienne à faire une crise, d’ailleurs il arrivait bien souvent le matin que l’on en trouve un des deux dans la chambre de l’autre, inséparable. Maintes fois il a fallu leur répéter qu’ils avaient leur chambre propre, qu’ils devaient chacun dormir dans leur chambre et que de toute manière ils se retrouveraient le lendemain matin à l’heure du petit déjeuner, mais rien n’y faisait. Trop fusionnel. Ce qui a provoqué de fortes tensions lorsqu’Elizabeth et Aaron donnèrent vie à une nouvelle fille, de 6 ans leur cadette, puis plus tard d’un petit garçon de 9 ans leur benjamin. En effet, sans s’en rendre compte, ils passaient plus de temps ensemble qu’avec leur cadette et ce, même s’ils étaient là pour elle. Après tout, ils avaient six ans de plus et étaient tellement fusionnels que c’était compliqué d’agir normalement sans que la cadette se sente parfois un peu mise de côté. Alors ils se firent tous une promesse dans leurs jeunes années. « On restera ensemble » « Comme un seul être » « Pour toujours » « et à jamais » Des paroles d’enfants, qui pourtant allaient résonner pour toujours au fond de leurs êtres, car une chose est sûre, leur allégeance revient avant toutes personnes envers eux-mêmes, envers leur famille, envers les Glengorm.

1968 | I have to turn my head until my darkness goes

« Aaron approche et regarde ça ! » Se tenant debout, contre la rambarde du balcon qui avait vu sur les jardins de Glengorm Castle, Elizabeth regardait avec attention l'un de ses enfants qui faisait preuve d'un comportement inattendu, tout en appelant son époux. Ce dernier se leva de son siège pour s'approcher d'Elizabeth et suivre le regard de celle-ci. C'était Zéphyr qui avait alors huit ans, de là où ils étaient ils pouvaient très nettement entendre ce dernier sifflé tel un serpent face à une couleuvre. Aaron tourna son visage vers sa femme, légèrement perplexe. « C'est bien ce que je crois ? » « Que veux-tu que ce soit d'autre ? Ce don coule dans les veines Glengorm depuis de longues générations. Zéphyr est Fourchelang, j'en mettrai ma main à couper. » « Et si tu te trompe et qu'il se fait attaquer par la couleuvre ? » « Cela se serait déjà produit si c'était le cas, or que je sache il ne pleure pas, il semble en pleine conversation. » Un sourire ravi flottait sur les lèvres d'Elizabeth, car elle sentait en son fort intérieur qu'elle ne pouvait pas se tromper. Zéphyr, l'héritier Glengorm, son fils, était également un Fourchelang. Que pouvait-elle espérer de plus ? Alors elle s'éloigna de la rambarde, pour retourner s'asseoir à la table au soleil, son esprit en ébullition. « Mon amour c'est un signe. On se doit de suivre le Seigneur des Ténèbres, c'est le signe que nous avons toujours attendu. Si le don familiale se trouve dans les veines de notre enfant maintenant, alors que le Lord monte en puissance et qu'il cherche des partisans, cela signifie que nous devons le rejoindre. Nous hésitions, maintenant il n'y a plus de raisons d'hésiter, mes ancêtres viennent de nous envoyer la réponse à toutes nos prières. » Et elle porta son verre de vin blanc à ses lèvres, en observant son époux hocher de la tête comme pour appuyer ses propos. C'était décidé, ils rejoindraient le Seigneur des Ténèbres le plus rapidement possible pour lui prouver leur allégeance et ainsi chercher à s'élever dans la société en faisant partie des familles qui l'ont rejoint le plus tôt.

A quelques mètres de là, sans savoir que son comportement avait suscité un tel débat entre ses parents, le jeune Zéphyr regardait la couleuvre avec attention. « Est-ce que ça t’arrive souvent de parler avec mon frère et mes soeurs ? » « Non, jamaisss, ils ne sssont pas comme toi, ilsss me comprendraient pas. » « Comment ça ? » Et alors que le tout jeune Zéphyr attendait la réponse, une autre voix lui répondit. « Zéphyr c’est quoi ces sifflements ? Et qu’est-ce que… Ahhh ! » Sa jumelle, Nyx, était entrée en scène et avait sursauté en voyant le serpent, qui lui ne bronchait pas. Zéphyr se tourna alors vers la jeune fille qui semblait on ne peut plus surprise. « C’est mon nouvel ami, tu comprends vraiment pas ce qu’on dit ? » « Comment voudrais-tu que je comprenne des sortes de sifflements ? » Elle s’approcha de lui et posa de manière enfantine sa main sur la tête de son frère. « Ah non tu n’as pas de fièvre. » « Pourquoi voudrais-tu que j’en ai ? » « Parce que tu dis parler avec la couleuvre. » Zéphyr soupira, puis tourna son visage vers le serpent qui n'avait toujours pas bougé, les observant juste de manière amusée. « Je t'avaisss dit qu'ilsss ne me comprendraient passs comme toi tu me comprendsss. A la prochaine petit sssorcier. » Et la couleuvre s'en alla à travers les feuillages du jardin tandis que Zéphyr la regardait s'en aller les sourcils froncés, ne comprenant pas pourquoi il arrivait à la comprendre et pas sa jumelle. Lui qui pensait qu'ils étaient pareils, hormis leur différence de genre, il fallait croire qu'il y avait plus de différence que ce qu'il ne croyait. Alors il se leva, regardant une dernière fois à l'endroit où la couleuvre était partie, en se disant qu'ils se recroiseraient forcément, puis il tourna les talons pour aller vers la maison familiale. « Allez viens Nyx, on va rater le dîner, or tu sais que les parents aiment pas quand on est en retard. »

1970 | Everything does happen for a reason

« Nyx Glengorm ! Serpentard ! » Et Zéphyr voyait sa soeur rayonner lorsqu'elle entendit les mots du Choixpeau, comme leurs parents avant eux elle se retrouvait chez les verts et argents. Alors elle se leva, toute heureuse pour aller vers la table de sa nouvelle maison. « Zéphyr Glengorm ! » C'était son tour, alors il avança jusqu'au Choixpeau, son coeur battant la chamade. Il savait que tous le voulaient à Serpentard. Après tout, une grande majorité de Glengorm avaient passé leur scolarité chez les Serpents, et en tant que Fourchelang, héritier de Serpentard, cela paraissait évident qu'il soit réparti comme sa jumelle. Mais quelque chose au fond de lui le faisait douter qu'il serait envoyé dans cette maison. Plein de doute il s'installa et le Choixpeau fut posé sur sa tête. « Mmh... Je vois une très grande ambition chez toi jeune homme, et une grande fierté qui pourrait te conduire facilement à Serpentard. Mais pourtant, je sens aussi une soif de connaissance, un fin stratège en toi, et une curiosité sans faille. Mon choix est fixé. » Il semblait que le temps s'était ralentit et Zéphyr voyait sa jumelle le regardait plein d'espoir qu'il soit réparti tout comme elle. Mais elle déchanta vite lorsque soudainement le Choixpeau cria. « SERDAIGLE ! »C'était décidé, lui il irait chez les bleus et argent, dans le fond il était ravi de ce choix qu'il se savait être le bon et ce, même si à cause de cela il ne serait pas dans la même maison que Nyx. Arrivé à la table il s'installa à l'une des places encore libre à côté d'une jeune femme à la chevelure sombre et au regard bleuté qui l'observait. « Pas trop stressé par cette première année qui commence ? Moi je t'avoue que c'est un peu le cas. Et puis les couloirs du château sont tellement immenses que je crains de me perdre. » Elle s'arrêta soudainement, réfléchi une fraction de seconde pour ajouter dans un petit rire. « Oups je parle de trop, moi c'est Helena et toi ? C'est Zéphyr c'est ça ? Enfin c'est ce qu'a dit le Choixpeau ! Étrange comme prénom. » Elle mit alors la main sur sa bouche en écarquillant les yeux. « Désolée, arrête moi, je parle trop. » Et le caractère de la fameuse Helena plu aussitôt à Zéphyr, elle était attendrissante. « Effectivement moi c'est Zéphyr. Ca te dirait qu'après on s'entraîne à se repérer dans les couloirs de cet immense château ? » Et elle accepta, tout sourire. De là une belle amitié entre Helena et Zéphyr commença.

Quelques heures plus tard, après avoir fait un tour avec Helena, Zéphyr retrouva sa jumelle dans l’un des couloirs du château. Elle était adossée à un mur, l’air boudeur, les bras croisés sur son torse. Lorsqu’elle le vit sa mine ne changea pas. « Serdaigle… On s’était tellement fait une joie d’être à Poudlard ensemble et voilà qu’on est dans deux maisons séparées, si j’avais pu j’aurai brûlé ce satané Choixpeau de malheur. » Zéphyr en arrivant à sa hauteur passa sa main dans les cheveux de sa jumelle, l’ébouriffant au passage, pour qu’elle se détende un peu. « Nyx, tu sais très bien que ça ne nous empêchera pas de nous voir. On a toujours notre code. Bon il faudra le remettre au point maintenant qu’on est à Poudlard, mais ça marchera tout aussi bien. » Mais elle fronçait encore les sourcils. « Allez fait pas la tête mon panda, tu sais très bien que personne n’arrivera à nous séparer. » Et sans crie égard elle se blottie dans les bras de Zéphyr, comme si elle avait besoin de réconfort. Ce qui était d’ailleurs peut-être le cas. « Tu as même pas à me préférer à une autre personne mon serpent, sinon je te jure que je ferai de ta vie un enfer. » « Moi ? Préférer quelqu’un à ma jumelle ? Tu es folle ou quoi ? Je te rappelle qu’on restera ensemble comme un seul être… » « …pour toujours et à jamais. » Et ils retournèrent chacun dans leurs dortoirs respectifs de leurs deux maisons, le sourire aux lèvres. Instoppables. Insubmersibles. Inséparables.

1976 | I'm jealous of the nights that I don't spend with you

« Encore une fois, en retard... Tu étais où cette fois ? Encore avec elle pas vrai ? » Sa jumelle le regardait, assise sur l'un des bancs du parc de Poudlard où ils se retrouvaient souvent. Elle lui avait laissé un mot pour qu'il la rejoigne, signé d'un serpent comme ils avaient l'habitude de le faire, symbole du don de Zéphyr et maintenant de la maison de Nyx. Sauf que voilà, Zéphyr n'avait pas vu le temps passé avec Helena à la bibliothèque. « Excuse moi Nyx, on bossait sur un sujet important. » « Comme à ton habitude hein... » Il savait très bien que sa jumelle lui en voulait de passer beaucoup de temps avec Helena. A dire vrai elle le lui avait reproché dès leur première année car Helena avait pris une grande place dans la vie de Zéphyr et qu'elle était en quelque sorte devenue sa meilleure amie. Sauf que voilà, forcément il passait du temps avec elle et alors il délaissait un petit peu sa jumelle. Pour autant il cherchait toujours à se rattraper lorsqu'il la retrouvait. Alors il passa son bras autour des épaules de sa jumelle en s'installant à côté d'elle sur le banc. « Allez mon panda tu vas pas m'en vouloir éternellement, surtout que j'ai un petit quelque chose pour toi. » Aussitôt elle se redressa, comme surexcitée à l’idée de recevoir quelque chose. Zéphyr sorti alors une petite pochette provenant d’une bijouterie et la lui donna. « Je l’ai trouvé lorsque je suis passé à Pré-au-Lard et j’ai directement pensé à toi. » Lorsqu’elle l’ouvrit elle pu découvrir un magnifique collier où un serpent formait un N de part ses mouvements, et dont les yeux étaient représentées par deux petites émeraudes. « Wah ! Il est superbe merci beaucoup Zéphyr, d’autant plus que cela à une triple signification… Le N de mon prénom, le serpent emblème de ma maison et puis… le serpent qui te représente aussi. Je le garderai précieusement sur moi. » Et elle se tourna, dégageant sa nuque pour que Zéphyr puisse lui accéder au fermoir et ainsi lui mettre le cadeau autour du cou. Lorsque ce fut fait, elle se retourna vers lui tout sourire. « Autant dire que tu sais comment te faire pardonner… » « Toujours quand il s’agit de toi. »

Sauf que ce que Zéphyr omis de lui dire c'était qu'il n'était pas allé dans cette bijouterie par hasard. En effet, cela faisait quelques temps qu'il réfléchissait à son futur et aux émotions qui le travaillaient. Et il était alors venu à la conclusion qu'il allait quitter Poudlard l'année prochaine, qu'il s'éloignerait alors peut-être sans faire attention d'Helena, or cela, il ne le voulait pas. Il s'avère que plus les années avaient passés, plus l'amitié s'était transformée en amour et il se disait qu'il ne pouvait pas laisser filer une opportunité pareille d'être véritablement heureux. Alors il avait acheté une bague et il avait demandé à Helena de le retrouver au niveau de la Salle des Trophées, où il serait sûr d'être seuls, après le repas. Il savait qu'elle avait les mêmes sentiments que lui, ils en avaient déjà parlé, s'étaient déjà embrassés, et étaient d'ailleurs ensemble même si personne à Poudlard n'était au courant, car ils préféraient être discrets. Ainsi, une fois le repas terminé, Zéphyr se dirigea vers la Salle des Trophées où il fut surpris d'y trouver déjà Helena. « Ton message était vraiment énigmatique, ça ne va pas Zéphyr ? » Il s'approcha d'elle, la pris dans ses bras pour finalement déposer tendrement ses lèvres sur les siennes. « Oh si ne t'en fais pas, cela va on ne peut mieux ! » Puis il s'éloigna, l'air de réfléchir à ce qu'il allait dire et surtout comment il allait le tourner. « Je ne sais vraiment pas comment te dire ça. » « Attends attends…Tu vas quand même pas me sortir que tu as trouvé quelqu’un d’autre, que vous vous aimez et que tu vas partir à l’autre bout du monde élever des licornes en tong hein ? » Zéphyr ne pu s’empêcher de rire en l’entendant parler ainsi, elle avait tendance à s’emporter et à dire un peu tout ce qui lui passait par la tête lorsqu’elle était stressée. Il se rapprocha donc d’elle, pris son visage entre ses mains et fini par dire. « C’est tout le contraire. Helena je… Je ne peux pas m’imaginer une vie où tu n’es pas là. Cela peut paraître complètement bateau mais, j’ai besoin de toi dans ma vie et j’aimerai… » Il recula d’un pas, se mis à genoux et sorti alors la boîte carrée où se trouvait la fameuse bague de fiançailles. « J’aimerai que tu devienne un jour ma femme. Je sais qu’on est jeune. Je sais qu’on a le temps. Mais je sais aussi que je t’aime toi. Et personne d’autre. Alors épouse-moi. Pas forcément demain, ou dans une semaine, mais qu’on se fasse la promesse qu’un jour nous serons mari et femme. » « Bien sûr que je veux te faire cette promesse. Tu m’as fait peur sale Glengorm ! » Et elle lui donna un coup sur l’épaule tout en le poussant à se lever. Un jour ils se marieraient, c’était promis juré.

1977 | The dead are gone. The living are hungry

Assis devant l'âtre de la demeure familiale, Zéphyr regardait les flammes se refléter sur son avant bras qui était encore immaculé. En effet, d'ici quelques années, il pourrait arborer une marque sombre prenant la forme d'un crâne avec un serpent qui lui sort de la bouche sur son avant-bras. La marque des ténèbres, comme ses parents avant lui, mais pour cela, lui et sa jumelle devaient faire leurs preuves. Alors ils avaient demandé à rejoindre les rangs des mangemorts, mais se devraient d'attendre pour pouvoir espérer porter un jour la marque des ténèbres. Passant le bout de ses doigts sur son avant-bras qui ne portait pour le moment rien, Zéphyr semblait hypnotisé, imaginant ce que cela représenterait lorsqu'il porterait cette fameuse marque. Beaucoup trop perdu dans ses pensées, le Glengorm n'entendit pas des légers bruits de pas s'approcher de lui. « Pourquoi as-tu fait ça ? Tu ne pouvais pas rester loin de ce conflit pas vrai ? Il fallait forcément que tu suives le reste de ta famille ! Pourquoi n'as-tu pas réfléchi un seul instant à nous ? A moi ? A notre avenir ? » Helena... Elle venait de se placer devant lui, rouge de colère. Il ne l'avait pas prévenu, car c'était son choix ainsi que celui de sa jumelle de rejoindre les rangs du Seigneur des Ténèbres. Il avait imaginé tous les coups possibles et imaginables, avait réfléchi à comment bouger ses pièces et c'est ainsi qu'il avait su que la meilleure chose pour lui, pour eux était de rejoindre le Lord. En effet, Zéphyr avait de suite compris que s'il ne le rejoignait pas dès le départ, alors si Voldemort venait à gagner la guerre, il serait dans une mauvaise place de la société. Or en le rejoignant le plus tôt possible, il pouvait espérer avec sa famille de s'élever bien plus facilement dans la société magique. Certes, il y avait un risque qu’il perde, on ne peut jamais savoir l’issue d’une guerre, mais Zéphyr s’était dit que s’ils perdaient, alors il pourrait toujours retourner sa veste en disant qu’à cause de sa famille il n’avait pas eu le choix, forcé par les parents, et ainsi il aurait été vu comme une victime car encore bien jeune et donc, influençable. Mais voilà, il avait réfléchi à tout Zéphyr, comme à son habitude un jeu d’échec géant s’était déroulé dans sa tête et c’est en toute connaissance de toutes les issues possibles qu’il avait rejoint avec Nyx les rangs du Seigneur des Ténèbres. « Tu m’écoutes quand je te parle Glengorm ? Tu ne peux pas nous faire ça !!! » Elle était hors d’elle, en colère comme il ne l’avait jamais vu. En même temps, il y avait de quoi, vu qu’elle l’avait appris d’une autre personne que lui, elle l’avait appris de Nyx en voyant cette dernière avec la marque des mangemorts. « Tu n’as pas le droit ! Tu m’avais dit que tu avais besoin de moi dans ta vie ! Tu avais dit que tu nous choisirai nous mais tu n’as pensé qu’à ta propre gueule en faisant ça ! Un mangemort ! Non mais tu te rends compte à quel point tu as perdu l’esprit ? Une guerre fait des victimes Zéphyr ! Qu’est-ce qui te dit que tu n’en feras pas parti ? Ou Nyx ? Ou tes parents ? Ou moi ? Ou tes amis ? Comment peux-tu être aussi inconscient ??? » Finalement, Zéphyr se leva pour avancer vers Helena, nouvellement Glengorm car elle arborait la bague symbole de leur union sur son annulaire gauche. « Justement j'ai pensé à nous Helena, grâce à ce choix nous aurons une place haut placé dans la société lorsque le Seigneur des Ténèbres aura remporté la victoire. Et si je venais à succomber à cause de ce choix ... Et bien tu serais protégée pour avoir eu un époux ayant soutenu le parti victorieux. » Mais elle n'était pas convaincue, la colère avait encore plus explosé en elle et elle se mit à frapper son torse avec colère. « TU. NE. PEUX. PAS. FAIRE. CA. ZEPHYR !!! » Et elle recula d'un pas, en larme. « Je suis enceinte... Mais j'imagine que tu n'en as que faire pas vrai...La gloire avant tout...La place dans la société avant la joie d'une naissance à venir. » « Je vais être père ? C'est vrai ? » Les yeux de Zéphyr s'emplirent d'une joie immense. « Oui, mais je ne supporterai pas d'avoir peur pour ta vie à chaque seconde lorsque tu iras te battre aux côtés du Lord. Tu as gâché notre vie et le pire c'est que tu ne t'en rends même pas compte... » « Je fais ça pour nous, pour notre famille à venir. » « Tu te mens à toi-même, car tu ne le fais que pour toi. Pour le pouvoir. Tu ne seras même pas là pour les premiers mois de notre enfant, voir pour ses premières années, qui sait combien de temps ce conflit va durer. » « Promis je serai là. Toujours là pour lui et pour toi. Je te le jure... » « Ne fais pas de promesses en l'air Glengorm ou je te jure que tu le regretteras... »

1981 |  As I die here another day, cause all I do is cry behind this smile

Nyx et Zéphyr avançaient tel un seul être entre les cadavres qui jonchaient le sol. La bataille avait été sanglante, longue, et s'était terminé avec la mort de Dumbledore de la main du Seigneur des Ténèbres. L'Ordre du Phoenix s'était alors dispersé face à la victoire imminente de l'autre camps et désormais, seul leurs morts se trouvaient sur le champ de bataille. Un véritable massacre. Tellement de pertes des deux côtés. Et finalement, Voldemort était victorieux, comme Zéphyr se l'était imagine dans les nombreux scénarios qui avaient traversé son esprit lorsqu'il avait pensé à toutes les possibilités. Heureusement, le scénario où il perdait des membres de sa famille lors de la bataille ne s'était pas produit. Ses parents se tenaient non loin, discutant avec d'autres mangemorts, quant à Nyx elle était à ses côtés. A dire vrai, ils ne s'étaient pas quittés l'un et l'autre durant toute la durée du combat. Attaquant comme un seul être. Se déplaçant comme s'ils lisaient dans les pensées de l'autre, ce qui était faux, bien évidemment, ils avaient juste tellement pris l'habitude de se mouvoir ensemble et ils s'étaient entraînés pour être synchro dans chacun de leurs mouvements que c'était devenu un réflexe. Réflexe précieux lors d'une bataille. Quoi qu'il en soit, ils avaient survécu, ils avaient gagné, ils ne pouvaient être que ravis de telles nouvelles et il leur fallait à présent célébrer cette victoire. Ainsi firent-ils signe à leurs parents pour leur dire qu'ils rentraient et dans un même mouvement ils transplanèrent jusqu'à Glengorm Castle. Entrant dans la demeure familiale, ils parlaient avec joie, soulagement, jusqu'à ce qu'ils entendirent des sanglots et des petits cris désespérés. Zéphyr se précipita dans le salon, prenant peur de ce qui avait pu se passer et c'est alors qu'il la vit. Helena...Etendue sur le sol, le regard vide, avec un liquide blanc qui se déversait de ses lèvres et à ses côtés, Aidan, leur fils de trois ans maintenant, qui cherchait à secouer sa mère pour la réveiller. Et il pleurait. Il pleurait. Alors Zéphyr courra jusqu’à eux, se mettant à genoux pour pouvoir être à hauteur d’Helena et il se mit à crier. « Nyx ! Il me faut de l’aide ! Des secours ! Vite ! » Tout en disant cela, il souleva Helena, la portent dans ses bras, prêt à aller à Sainte Mangouste pour demander de l’aide, mais Nyx arriva à ses côtés, posa ses doigts sur la gorge d’Helena pour finalement lever son regard vers Zéphyr. « Cela ne sert plus à rien Zéphyr… Elle n’est plus de ce monde… » C’est alors qu’il réalisa et de lourdes larmes se mirent à couler le long de ses joues, il tomba à genoux, toujours Helena dans ses bras. « J’aurai dû être là… Si je n’avais pas été ailleurs j’aurai pu la sauver, j’aurai pu l’amener à Sainte Mangouste, j’aurai pu la protéger. » Et il caressait la chevelure de sa femme, empli de remords « Tu ne pouvais pas la protéger d’un poison. » Il releva alors son regard vers Nyx qui l’observait peinée «  Qui aurait pu faire ça Nyx ? Qui aurait pu vouloir du mal à cette femme au cœur si tendre ? Qui !? » « Je l’ignore… Quelqu’un qui peut-être voulait atteindre notre famille » «  Elle avait raison, j’ai détruit notre futur dès l’instant où j’ai accepté la marque des ténèbres. » « Chut… Ne dis pas ça… Personne n’aurait pu le prédire et tu sais très bien que la marque n’a rien avoir avec ça, tu voulais créer un beau futur pour vous et Aidan. Tu peux encore créer un beau futur à Aidan… » Zéphyr écarquilla alors les yeux, se rendant compte qu’il ne s’était pas occupé du petit de trois ans en pleure. Il laissa alors Helena aux mains de Nyx pour prendre son fils dans les bras. « Toi je ne te laisserai pas tomber. Jamais. On restera ensemble comme un seul être pour toujours et à jamais mon petit ange. Tu auras un magnifique avenir. » Et c’est ainsi, son fils blotti dans ses bras, Nyx les prenant tous les deux dans ses bras, tous en pleurs que les parents des jumeaux les trouvèrent. La guerre avait fait beaucoup de victimes et pas forcément ceux auxquels on s’était attendu… Un véritable massacre qui avait permis aux deux jumeaux d'être jugés dignes de porter la marque des Ténèbres.

1989 | He'd do anything for him, to protect him, to love him

« Papa, tu crois que je vais être réparti à Serdaigle ? Comme maman et toi ? » Un sourire triste flottait sur les lèvres de Zéphyr tandis qu’il repensait à tous ses souvenirs de ses années à Poudlard, d’Helena, de leur amour, et puis de sa perte… « Désolé papa je ne voulais pas te blesser en parlant d’elle. » Le regard du Glengorm s’attendrit soudainement en entendant son fils, il plongea alors ses yeux dans les siens et posa sa main sur son épaule. « Ne t’en fais pas mon petit gars, je sais que ce n’était pas fait exprès, c’est juste que ta mère me manque. Cela fait huit ans qu’elle me manque… » « Je sais papa, je sais. » Et Aidan fit un câlin à Zéphyr, plus pour réconforter son père que pour lui-même, car dans le fond il ne se rappelait plus vraiment de sa mère, ni même de cette scène où il l’avait trouvé allongée sur le sol du sol. « Mais pour répondre à ta question, seul le Choixpeau saura laquelle des maisons ira le mieux pour toi. Regarde ta tante était à Serpentard et elle a passé une super scolarité et moi j’ai chéri chacune des minutes à Serdaigle. Ce sera à toi de trouver ta place dans l’une des quatre maisons. Qu’importe celle où tu seras répartie, je sais que tu trouveras ta place, car le Choixpeau sait. » « Tata m’a toujours dit que tu aurais été mieux réparti à Serpentard, que le Choixpeau mentait et qu'elle était à deux doigts de le dévorer tout cru. » Zéphyr éclata d’un rire bon enfant. Ah cette Nyx alors… « Ta tante était surtout particulièrement déçu qu'on ne soit pas dans la même maison, mais je t'assure que le Choixpeau avait vu particulièrement juste pour moi, la preuve j'ai pu rencontrer ta mère et sans ça, je ne t'aurai pas eu, Aidan. » Il déposa alors un délicat baisé protecteur sur le front de son fils. « Que dirais-tu d'aller au Chemin de Traverse pour pouvoir trouver tout ce qu'il te faut pour Poudlard ? » Les yeux pétillants de son fils suffirent comme réponse, mais malgré tout Aidan répondit quand même l'air espiègle. « Tant que tu me promets de ne pas agir comme un membre de l'équipe de sécurité du Chemin de Traverse ? » « Mais c'est ce que je suis. » « Oui mais aujourd'hui tu es juste un papa qui s'occupe de son petit gars et qui ne travail pas. » « Bon d'accord tu as gagné, je suis là juste pour toi aujourd'hui. » Il se redressa alors, prenant son fils par la main et il allait s'apprêter à transplaner avec lui lorsque soudainement Nyx arriva dans le salon de la demeure. « Vous comptez faire du shopping sans moi ? C'est inacceptable ! » Un soupire mêlé à un rire s'échappa des lèvres de Zéphyr « Allez viens, puisqu'on à pas le choix. » « Et oui pas facile de se débarrasser de moi, mon serpent. Tu auras toujours ta jumelle sur le dos. » « Et toi ton jumeau » Puis, dans un nuage noir ils transplanèrent.

1995 | After all, love is weakness

Zéphyr avait appris la nouvelle, des morts revenaient à la vie. Des revenants. Alors il avait espéré. Profondément espéré voir sa femme apparaître à Glengorm Castle, dernier endroit où il l’avait vu. Nyx n’avait eu de cesse de lui dire que ce n’était pas sûr qu’elle reviendrait, que tous les morts ne revenaient pas. Mais il avait tout de même espéré, pour lui, pour Aidan, mais elle n’était jamais venue. A croire qu’il avait attendu toutes ces années en espérant que ce n’était qu’un mauvais rêve, qu’il la reverrait sur le pas de la porte, bien plus vivante qu’elle ne l’avait jamais été, et il l’aurait entendu parler encore et encore et encore comme elle avait le secret, une vraie pipelette, mais dès l’instant où il a constaté qu’elle n’avait pas suivi tous ces revenants, une rupture s’était faite en lui. Il avait revécu la douleur de sa perte une seconde fois et il était allé se saouler dans un bar, comme si l’alcool pouvait apaiser sa douleur. Mais ça ne marchait pas ainsi. Alors maintenant il était là, allongé dans les draps d’une jeune femme dont il ne connaissait que le prénom. « A quoi penses-tu Zéphyr ? » Il avait les yeux dans le vide, l’esprit ailleurs, mais il répondit quand même sans vraiment réfléchir. Cela lui venait tout simplement alors il le prononça sans imaginer la réaction de sa compagne d’une nuit. « A la vie, à la mort, à l’amour… La vie est éphémère, la mort est une fin en soi quant à l’amour… Après tout, l’amour est une faiblesse. Je ne peux plus me permettre d’être faible. » « Eh bien, tu étais beaucoup plus amusant tantôt. » Il tourna alors son visage vers elle, l’observant avec un sourire amusé. « Etre toujours amusant n’est malheureusement pas possible, ça se voit que tu n’as pas encore beaucoup perdu dans cette vie. Que tu n’as pas aimé puis perdu. La seule chose qui importe c’est continuer à avancer. Et autant dire que j’ai prévu de bien avancer dans cette vie. » En même temps, hormis son fils, ses frères et sœurs, c’était tout ce qui lui restait, continuer d’avancer encore et encore dans les affres de la société pour arriver toujours plus haut. « Et te voilà Chef de la sécurité du Chemin de Travers depuis maintenant quatre ans, tu dois être content non ? » « Bien sûr, mais s’arrêter à ça, ce serait gâcher son potentiel. Tout le monde peut essayer d’atteindre les étoiles, seulement quelques personnes y arrivent, mais le plus important c’est d’essayer et de tout manœuvrer pour réussir. » Oui, il n’avait pas fini de vouloir plus. Plus de pouvoir. Plus de responsabilité. Plus de respect. Toujours plus… « On se revoit quand ? »  « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Merci pour cette délicieuse soirée, on se recroisera éventuellement, mais par hasard seulement. » Alors il esquissa un sourire à la jeune femme, puis fini par se lever. Il devait continuer à avancer. Seul la mort sera sa limite. Son dernier endroit à atteindre, mais il avait encore beaucoup de choses à vivre avant ça. Et ce, même s’il avait fini par renoncer à l’idée d’aimer à nouveau. Car après tout…Love is weakness.