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La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 Where do we go from here ? (Adrebh)

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Âge : VINGT TOIS ANS, le temps s'est arrêté pendant cinq ans pour Maebh. Portrait fantomatique d'un souvenir.
Sang : PUR, ichor royal qui ouvre les portes et sucre le monde. Gouttes cristallines qu'elle ne peut s'imaginer souiller.
Profession : SANS EMPLOI, toutes ses heures consacrées à tenter de voir revenir le contrôle de sa magie. Jour après jour, l'échec est aussi cuisant que la rancoeur.
Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
Allégeance : VOLDEMORT, c'est bien la seule chose que la mort n'a pas réussi à changer.
Particularité : REVENANTE, ni vraiment morte ni tout à fait vivante à nouveau.

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Sujet: Where do we go from here ? (Adrebh)   Sam 11 Nov - 16:01

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Adrastos ne t’aime plus. Ne te fais pas d’illusions.

On lui a répété ces mots des dizaines de fois, le syllabes destinées à apaiser la dague plantée tout au fond de son coeur. Ce n’est pas contre toi, Maebh, mais cinq ans sont passés. Cinq ans pour oublier, cinq ans pour se reconstruire. Cinq ans pour apprendre à respirer sans elle. Mais tout ce temps n’existe pas pour Maebh, perdu dans le miroir de ses illusions. Il n’y a qu’hier pour la Rosier. Un hier sucré où se mêle vie et bonheur. Mais la princesse n’est plus qu’une volute de fumée, une ombre insaisissable que plus personne ne sait comment aimer.

Le hibou est pourtant arrivé la veille, les mots griffonnés à la hâte sur un parchemin corné. Adrastos ne l’aime plus mais accepte enfin de la voir. Et son coeur ne peut s’empêcher de se contracter douloureusement, elle qui se bat depuis son retour pour pouvoir enfin poser les yeux sur lui n’est plus certaine de vouloir le voir. Elle est fatiguée, Maebh. Ses traits ont beau être les mêmes qu’il y a cinq ans, elle a l’impression d’avoir vieilli d’un millénaire. C’est donc ça, que de mourir - pense la poupée avec aigreur.  Sans même s’en rendre compte, sans même vraiment le vouloir, le fantôme se déguise. Se déguise en la femme qu’il a un jour aimée, même rose sur l’ourlet de ses lèvres, mêmes dentelles pour venir couvrir sa peau. Vision éthérée tout droit revenue du passé, seule l’alliance - absente de son doigt - vient troubler la chimère et marquer le temps passé. Elle se souvient, Maebh. Elle se souvient avec une précision exsangue de chaque moment, chaque rire, chaque baiser. Elle se souvient de sa vie comme on se souvient d’un rêve délicat, souvenirs protégés par la mort. Cette vie qui n’est plus, cette vie morte en même temps qu’elle. Cette vie dont elle semble, paradoxalement, être la dernière survivante.

Nerveuse, la gorge sèche, la sorcière fixe l’horloge dont les aiguilles semblent avancer beaucoup trop vite, comme si les minutes semblaient vouloir rattraper leur retard. Trois minutes, tout le monde est parti. Le monde ne s’arrête pas de tourner pour son malheur, tous vaquent à leurs occupations. Tous sont partis retrouver la place qui est la leur. Deux minutes, et s’il ne vient pas ? Ses mains tirent sur l’ourlet de sa robe bleu nuit, lissent ses cheveux charbon. Une minute, ça se tord au fond de son estomac, ça serre là où devrait normalement se trouver son coeur. Ses mains tremblent sur ses cuisses pâles, s’accrochent au cuir du fauteuil comme un condamné profiterait de ses dernières goulées d’air. La pendule sonne et la respiration de Mabeh se coupe, comme suspendue une seconde fois. Maudite à vivre en dehors du temps.

Adrastos ne t’aime plus. Ne te fais pas d’illusions.

Les voix se mêlent et se mélangent au fond de son esprit. Tiens toi prête, Maebh, il n’y a plus de place pour toi dans sa vie, lui a glissé Narcisse avant de s’éclipser. N’oublie pas de barricader ton coeur et de sécher tes larmes, joli fantôme. Elle sait, Maebh, qu’elle va souffrir. Mais la sorcière a besoin de le voir, ne serait-ce qu’une fois. Le voir pour s’assurer que leur vie à deux n’était pas un mensonge. Immobile, statut de glace remontée tout droit des Enfers, la Rosier attend. Il est en retard. Ses doigts pianotent contre le cuir, à la fois impatiente et remplie d’appréhension. La mort l’a dépouillée de sa patience, elle a qui on a déjà volé trop de temps. Il est difficile d’attendre lorsqu’on perdu tant d’années.

Ses talons claquent contre le sol, mélodie sordide. Plusieurs scénarios se jouent derrière ses paupières, chacun d’entre eux faisant l’effet d’un morceau de verre enfoncé loin entre ses côtes. Elle l’imagine allongé aux côtés d’une autre, elle l’imagine en voyage loin d’elle et de ses yeux brisés. Ses rêveries interrompues par le bruit sec d’un transplanage dans le hall du manoir, le claquement résonnant contre le marbre. Instinctivement son dos se redresse, son menton se lève. Ses poings se serrent entre les pans de tissu comme pour tenter d’en contrôler le léger tremblement. Lentement, le fantôme se relève, fixe la poignée qui tourne lentement.

C’est comme un coup de poing au milieu du ventre, comme si on avait soudainement aspiré tout l’air de ses poumons pour le remplacer avec du souffre. Les larmes montent derrière ses yeux absents mais rien ne coule sur ses joues creuses. Le masque se craquèle, se fissure dans tous les sens mais tient bien. L’illusion est maladroitement maintenue, chancèle mais tient bon. Elle ne sait pas quoi dire, Maebh. Que dire à quelqu’un qu’on aime. Que dire à quelqu’un qu’on a perdu. La sorcière soupire comme pour meubler le silence, comme pour meubler les années. Le temps a creusé un fosse entre eux, un gouffre que la belle ne sait pas comment franchir. Son regard fuit, se fixe partout sauf sur son visage. Derrière elle, un vase vole en éclat alors que sa magie s’échappe. Maebh sursaute, sans même jeter un regard aux débris, finissant par murmurer d’une façon presqu’inaudible « Désolée… » désolée pour sa magie qui déborde, désolée d’être partie.
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Âge : 28 ANS, qu'il vit, 3 ans qu'il survit. Ses jours sont limités, et il s'assure de ne pas perdre le compte. (24.03.1968)
Sang : PUR, il ne pourrait en être autrement. C'est la pureté qui se doit de reigner, la pureté qui se doit de vaincre.
Profession : BRISEUR DE SORTS, perdu au sein du commerce familial, il se laisse porter par le danger, par les découvertes, par la magie. BOURREAU, on se rend utile, on aide le Seigneur, on part à la recherche de nouveaux moyen de tuer, souriant.
Situation civile : FIANCÉ, promis à sa meilleure amie, promis à celle qui lui a sauvé la vie. Relation silencieusement ouverte, relation silencieusement libre. Ils vont aimer autrui avant de revenir s'aimer l'un l'autre.
Allégeance : VOLDEMORT, le grand. Et pourtant, le serpent marqué doute. Il doute parce que le Lord ne veut plus de lui. Il doute parce qu'autrui s'est appliqué à laisser des doutres naître au sein de l'esprit brisé. Il doute parce qu'il est presque AVERY.
Particularité : SÉROPOSITIF, il sait que la mort l'attend, patiente.

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Sujet: Re: Where do we go from here ? (Adrebh)   Jeu 16 Nov - 21:26

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Elle l’a laissé, Sheza. Seul au milieu de l’appartement de la Shafiq. Seul avec ses peurs. Seul avec ses doutes. Seul avec ses pensées. Il fait les cent pas, Adrastos. Il se perd. Il se perd comme il s’est souvent perdu. Il se perd comme il ne pensait plus pouvoir se perdre désormais. Là, au milieu de cet environnement qui ne sait que dessiner un sourire sur son visage. Là, au milieu de cette pièce qui suinte de cette aura protectrice que Sheza est la seule à lui offrir. Là, au milieu de son monde. Là, au milieu de son rêve. Là, au milieu de ses doutes. Il ne veut pas en sortir, le Lestrange. Il ne veut pas en sortir parce qu’il a peur de ce qui se trouve ailleurs. Il ne veut pas en sortir parce qu’il ne veut pas faire face à ce qui l’attend. A celle qui l’attend. Mais il se doit de sortir. Il se doit de sortit parce qu’il a promis a Sheza qu’il se ferait. Il se doit de sortir parce qu’elle sera capable de voir au travers de ses mensonges. Alors il est prêt. Prêt avant l’heure, poussé par sa fiancée qui s’est assuré qu’il était vêtu avant qu’elle ne quitte son domaine. Il ne sait pas ce qu’il ferait sans elle. Non, il sait parfaitement ce qu’il serait sans elle. Il serait mort. Il serait mort parce que son cœur égoïste n’aurait pas été capable de vivre en se sachant perdu. Il serait mort parce que personne n’est capable de le pousser comme elle le pousse, pas même sa mère. Ainsi, il se laisse porter par ses mots, par ses gestes, par ses désirs. Il se laisse porter parce qu’elle le connait mieux que quiconque, parce qu’elle est celle qui a fait de lui l’homme qu’il est désormais.

L’horloge sonne. Il sursaute. Il est en retard. Il est en retard, mais il est incapable de bouger. Debout au milieu du salon, il reste immobile, son regard posé sur sa réflexion. Il se sait vivant, Adrastos. Et ceux qui l’ont connu quelques années plus tôt savent qu’il semble en bonne santé. Mais certains savent également qu’il n’est que le fantôme de celui qu’il a un jour été. Ses joues sont creusées. Son visage blessé par une mission récente. Sa peau est pale. Mais il est plus large que dans le passé. Plus large que le squelette qu’il était il y a de cela quelques années. Plus large que le jeune homme qu’il était de sa jeunesse. Large en raison de la musculature précise qu’il se force de former. Large en raison des longues heures qu’il passe sous le regard précis de Sheza, à s’assurer que sa force devienne réelle. Parce qu’il parait que cela assure la survie. Parce qu’il parait que cela offre quelques années de plus. A quoi bon les années, pense-t-il. Stop being a fanny, dit Sheza. Alors il s’applique. Alors il est plus fort que jamais, le mourant.

Il inspire. Il expire. Il ferme les yeux. Il transplanne. Le manoir des Rosier est inchangé. Immédiatement, il se sent mal. Immédiatement, il prend peur. Un moment. Puis un autre. Il est prêt à fuir, Adrastos. Il s’apprête à fuir, Adrastos. Il n’en fait rien, Adrastos. Il n’en fait rien parce qu’il voit la poignée d’une porte tourner. Il n’en fait rien parce que la porte s’entrouvre. Le temps s’arrête un instant, en suspend. Le temps n’est plus parce qu’il ne veut plus du temps. Dans le fond de son esprit, il ne peut s’empêcher de la voir. Elle et son sourire qu’il était le seul à connaitre. Elle et son rire qu’il était le seul à faire résonner. Elle et sa beauté qu’il ne pensait jamais pouvoir mériter. Elle et son amour dans lequel il se perdait. Elle, sa meilleure amie. Elle, son âme sœur. Elle, sa fiancée. Elle, son épouse. Elle, sa femme. Elle, la mère de son enfant. Elle, la morte.

Elle, la revenante. Son cœur manque un battement. Elle est inchangée, Maebh. Image délicate de celle qu’elle était il y a de cela cinq longues années. Lui qui a vieillit. Lui qui est malade. Lui qui se meurt. Elle qui revit. C’est un lourd silence qui tombe. Il ne sait quoi dire. Il ne sait quoi faire. Il ne peut rien faire. Rien, sauf l’observer. Rien, sauf laisser son regard courir sur ce corps qu’il a un jour connu par cœur. Ce corps qu’il a tenté d’oublier. Ce corps qu’il continue de reconnaitre. Son regard se pose sur sa main gauche. Elle n’a pas son alliance, Maebh. Il ne porte pas son alliance, Adrastos. Enfermée au sein de son coffre personnel, entourée de ses trésors. Il porte une nouvelle bague, Adrastos. Simplement délicate, Sheza toujours à ses côtés.

Le vase se brise. Il sursaute. Il baisse son regard. Comme à chaque fois qu’il passe un moment difficile, il s’empare de sa nouvelle bague. Il laisse Sheza le calmer. Il laisse Sheza le conforter. « Désolée… » Son regard se plante dans celui de Maebh. Il inspire. Il tente de se retenir. Mais il ne peut le faire. « Désolée ? » Il ne peut se taire. « Désolée pour quoi ? » Cette rage envers la mort s’empare de lui. « Désolée d’être morte ? » Cette rage que la maladie lui a fait découvrir. « Ou désolée d’être revenue ? » Cette rage qu’elle n’a jamais connue. « Désolée de penser que tout serait pareil ? » Cette rage que rares peuvent calmer. « Désolée de me forcer à venir te voir ? » Cette rage que Sheza domine. « Ce n’est pas aussi facile. » Cette rage qui rencontre la bague. « Comment as-tu pu penser que ce serait aussi facile ? » Cette rage que la bague éteint. « Tu… » Il passe une main sur son visage. Il passe une main sur la plaie qui occupe son sourcil. Il grimace sous la douleur. Il soupire. « Qu’est-ce que je fous la ? »


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Profession : SANS EMPLOI, toutes ses heures consacrées à tenter de voir revenir le contrôle de sa magie. Jour après jour, l'échec est aussi cuisant que la rancoeur.
Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
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Sujet: Re: Where do we go from here ? (Adrebh)   Ven 17 Nov - 17:22

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Adrastos a changé. Ca la frappe de plein fouet, ça lui arrache presque le coeur hors de la poitrine, alors que ses yeux se posent sur lui. Soudainement, Maebh n’a que trop conscience de son propre corps, de son propre reflet - inchangé depuis leur dernière entrevue. Adrastos a changé. Ses joues sont plus creuses, sa peau plus pâle, ses épaules plus larges. Mais, et c’est peut être là la plus douloureuse des prises de conscience, quelque chose au fond de ses yeux s’est brisé. Elle ne sait pas ce qu’elle espérait trouver, Maebh. Un homme heureux, un homme brisé, un homme changé. On ne lui a que trop répété que le temps avait fait son oeuvre, réparé son coeur. Qu’il avait une nouvelle fiancée, une Shafiq aux yeux amandes et au rire enchanteur. Qu’il paraissait enfin heureux en sa compagnie. Elle est égoïste, Maebh. Egoïste d’espérer de lui qu’il ne puisse l’aimer encore, égoïste d’exiger du présent d’être à la hauteur du passé. Et pourtant, voir ses doigts se poser sur l’anneau passé autour de son doigt fait couler un frisson le long de son dos. Elle ne porte pas son alliance non plus, la sorcière. L’or gardé comme un secret sous son oreiller. Elle qui veut cacher au monde son coeur brisé, elle qui voudrait pouvoir prétendre encore un peu respirer sans mal. Le masque tremble alors que la princesse peut sentir la tempête se profiler. Le masque tremble mais ne rompt pas. Maebh a toujours eu le porte de tête haut des filles bien nées - le maintien princier de celles qu’on a élevées dans l’idée qu’elles valent mieux que le monde entier réuni - mais la mort a teinté son orgueil de lassitude. Ses émotions sont lointaines, étrangères, presque comme si son coeur avait rétréci.

Car si son visage n’a pas changé, la mort semble avoir gardé en otage toute une partie d’elle même.

« Désolée ? » elle soutient son regard, Maebh. Ses yeux éteints plongés au fond des siens comme un défi. « Désolée pour quoi ? Désolée d’être morte ? Ou désolée d’être revenue ? Désolée de penser que tout serait pareil ? Désolée de me forcer à venir te voir ? Comment as-tu pu penser que ce serait aussi facile ? » et probablement Maebh n’a t’elle jamais eu l’air moins vivante qu’en cet instant. Figée, immobile alors que ses mots se frayent un chemin parmi ses entrailles - toutes griffes dehors - pour enfin atteindre ce qu’il reste de son coeur. Elle est morte, Maebh. Et les années semblent faire un bref retour sur ses traits. Elle ne l’a pas quitté de ses yeux, la sorcière. Et si la Rosier semble momentanément s’être changée en marbre, c’est bel et bien une rage nouvelle qui bouge sous sa peau, qui empoisonne ses veines. Une rage que la mort a déposé au coeur de son être, une rage dont la mort a inondé chacune de ses cellules. Sans même qu’elle ne s’en rende compte, le visage d’Adrastos s’est brouillé derrière la colère. Sans même qu’elle ne s’en rende compte, la statue s’est remise en mouvement, faisant un pas en la direction du Lestrange, les poings tremblants. « Parce que tu penses que j’ai eu mon mot à dire ? » raille t’elle, la faucheuse au fond des yeux. « Parce que tu penses que j’ai choisi de mourir ? Que j’ai choisi de partir un matin et ne plus jamais revenir ? » la colère irradie, la brûle. La consume. Elle ne peut empêcher son ton de s’élever, un rire sardonique de passer ses lèvres. Elle peut sentir la magie rouler dans son sang, cette magie qui ne semble se manifester qu’aux moments où son contrôle lui échappe. « Parce que tu penses que j’ai choisi de revenir au milieu de tout ça. » sa voix se brise sur le dernier mot alors qu’elle lui tourne le dos. « Que j’ai choisi de revenir, juste pour me rendre compte que tout le monde vit très bien sans moi ? » - la colère de Maebh déborde alors qu’une larme orpheline vient creuser un sillon sur sa peau pâle. « Figure toi que personne ne m’a demandé mon avis. Ni au moment de ma mort ni maintenant. » car si on avait daigné me le demander, je serais restée là bas. Ailleurs. Loin.

« Tu… Qu’est-ce que je fous la ? » la princesse hausse les épaules, s’appuie contre le mur alors que le monde vacille. La colère de Maebh retombe aussi vite qu’elle est montée, ne laissant derrière elle que des cendres. Les cendres d’un amour perdu, les cendres de chimères qui jamais ne reprendront vie. Les cendres d’une vie qui s’est éteint, d’une vie qui a repris son cours en la laissant sur le côté. La colère retombe et avec elle les débris de son coeur, ne laissant que vide et amertume au fond de son âme. « Je ne sais pas. » c’est murmuré. Murmuré si bas qu’elle n’est pas sûre qu’il puisse l’entendre distinctement. Elle ne sait pas, Maebh. Elle ne sait plus. Elle aimerait être de nouveau en colère, la sorcière. Elle aimerait être de nouveau en colère car tout lui semble mieux que le vertige qui s’installe derrière ses paupières, que la rancoeur qui lui fait tourner la tête. Car depuis son retour, il n’y a que dans ces moments où son contrôle s’étiole et où ses sens s’emballent que le fantôme se sent en vie. La Rosier finit par se laisser tomber dans le fauteuil, le corps soudain écrasé par le poids du néant. « Je ne sais pas Adrastos. » répète t’elle un peu plus fort, sa voix rauque comme si elle sortait tout droit d’outre-tombe.  
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Sang : PUR, il ne pourrait en être autrement. C'est la pureté qui se doit de reigner, la pureté qui se doit de vaincre.
Profession : BRISEUR DE SORTS, perdu au sein du commerce familial, il se laisse porter par le danger, par les découvertes, par la magie. BOURREAU, on se rend utile, on aide le Seigneur, on part à la recherche de nouveaux moyen de tuer, souriant.
Situation civile : FIANCÉ, promis à sa meilleure amie, promis à celle qui lui a sauvé la vie. Relation silencieusement ouverte, relation silencieusement libre. Ils vont aimer autrui avant de revenir s'aimer l'un l'autre.
Allégeance : VOLDEMORT, le grand. Et pourtant, le serpent marqué doute. Il doute parce que le Lord ne veut plus de lui. Il doute parce qu'autrui s'est appliqué à laisser des doutres naître au sein de l'esprit brisé. Il doute parce qu'il est presque AVERY.
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Sujet: Re: Where do we go from here ? (Adrebh)   Ven 1 Déc - 10:43

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Il sait que ses mots vont trop loin. Il le sait parce qu’il n’aurait jamais annoncé de tels mots du vivant de Maebh. Il le sait et pourtant, il ne peut s’arrêter, il ne peut se calmer. Porté par le rythme d’un cœur brisé, il se laisse prendre à sa propre douleur. Porté par le rythme d’un cœur malade, il se bat pour une cause qui n’en vaut pas la peine. Porté par le rythme d’un cœur mourant, il a besoin de quelqu’un à blâmer pour les années perdues. « Parce que tu penses que j’ai eu mon mot à dire ? » Non. Bien sûr qu’il sait que la faute n’est pas la sienne. « Parce que tu penses que j’ai choisi de mourir ? Que j’ai choisi de partir un matin et ne plus jamais revenir ? » Bien sûr qu’il sait qu’elle n’aurait rien pu y changer. Mais au plus profond de son cœur, c’est vers lui qu’il pointe un doigt accusateur. Il n’aurait pas dû la laisser seule. Il n’aurait pas dû l’abandonnée comme il l’a souvent abandonnée afin de s’échapper de l’autre côté du monde, à la recherche de ce danger duquel il ne peut se passer. Il aurait dû être là, à ses côtés, peut-être aurait-il pu faire quelque chose. Peut-être aurait-il pu lui sauver la vie. Peut-être aurait-il pu donner la sienne afin que son enfant puisse découvrir le monde. Mort cinq ans auparavant, mort dans cinq ans, quelle aurait été la différence ? Alors il se blâme. Mais il ne peut se blâmer, il refuse. Il l’a cherché le responsable, Adrastos. De longs mois durant, de longues années durant. Il serait mentir que de nier le fait que son regard continue de chercher des informations cachées. Il continue parce qu’il sait qu’il ne s’éteindra pas en paix avant de s’être vengé, avant de l’avoir tué en retour. Mais le meurtrier est introuvable. Mais le meurtrier est inconnu. Alors il a besoin de quelqu’un d’autre à blâmer. Il a besoin d’éloigner la responsabilité de son être. Ainsi, au milieu du hall de ce manoir qui a si souvent entendu leurs rires résonner, c’est vers elle qu’il s’est tourné. Elle, la revenante.

« Parce que tu penses que j’ai choisi de revenir au milieu de tout ça. » Son cœur meurtris continue de se briser au rythme de la voix de Maebh. Il est partagé, le serpent. Partagé entre l’amour qu’il continue de porter pour la mémoire de son âme sœur et la douleur des années passées. Il l’aime encore. Il l’aimera toujours. Il l’aimera de cet amour qui n’a jamais réellement eu de fin, cet amour que l’on a tenté de lui arracher. C’est l’amour délicat de ceux qui pleurent la mort, de ceux qui n’ont pas eu le droit d’offrir un au revoir. Un amour si profond que rien ne peut y toucher. Pas la rage de l’abandon, par la colère de la douleur. Il l’aime toujours parce qu’il ne sait pas comment ne pas l’aimer. Elle qui a occupé son cœur depuis le premier jour, depuis la première fois. Il n’a jamais aimé quelqu’un comme il aime Maebh. Même Sheza, elle qui occupe son cœur, qui le fait battre, n’obtiendra jamais cet amour délicat qu’il se sait incapable d’offrir de nouveau. Elle le sait, et là est peut-être ce qui fait que leur monde fonctionne. Elle le sait, elle le comprend. Par-dessus tout, elle n’a jamais tenté de le changer, elle n’a jamais tenté de voler cet amour unique qu’il ne peut donner à quiconque d’autre. Cet amour d’une vie. Cet amour d’une fois. « Que j’ai choisi de revenir, juste pour me rendre compte que tout le monde vit très bien sans moi ? » C’est la douleur qui se réveille alors. La douleur qui attise cette rage qu’il a pensé pouvoir calmer. La douleur qui fait bouillir le sang froid d’un serpent malade. « Figure-toi que personne ne m’a demandé mon avis. Ni au moment de ma mort ni maintenant. » La tristesse qui habite les mots semble éphémère désormais. Il l’ignore, Adrastos. Il l’ignore parce qu’il sait qu’il risque de se perdre dans cette colère qu’il tente de calmer. Cette colère qu’il sait être dangereuse.

Le silence retombe, violent. Violent et pourtant, le Lestrange s’y accroche avec cette nouvelle force. Il ne la regarde pas, Maebh. Il se contente de fixer le carrelage immaculé. Il se contente de l’apercevoir du coin de son regard. Sans même s’en rendre compte, il imite ses actions, miroir embué d’une douleur qu’ils partagent. Adossé au mur, il calme sa respiration. Adossé au mur, il ferme ses paupières. Le son du corps fin prenant place au sein d’un fauteuil le pousse à observer le monde de nouveau. « Je ne sais pas Adrastos. » Il rit, le serpent. Il rit d’un rire amer. Il rit d’un rire nouveau. Un rire qu’elle ne connait pas. Encore un autre. Encore une autre chose que sa moitié ignore. Elle ignore l’amertume de son âme. Elle ignore l’amertume de son cœur. « Nous savons tous les deux que tu sais exactement pourquoi je suis ici. » Un long moment durant, il laisse le silence enlacer leurs êtres. Elle, assise. Lui, debout. Séparés par un faussé invisible. Séparés par les années. Séparés par la mort. Séparés et pourtant liés. Liés par les souvenirs. Liés par l’amour. Liés par la mort. Lentement, sa main s’enfonce dans le fond de la poche de sa cape. Cape qu’il porte toujours. Il la porte toujours parce qu’il n’est pas certain de vouloir rester plus que nécessaire. C’est un paquet de cigarette qu’il en sort. D’un mouvement de baguette, il quitte ses mains. L’une en sort, flotte jusqu’à ses lèvres, s’illumine d’une flamme silencieuse. La magie précise du briseur de sorts est un murmure, délicate au sein d’un monde mortel. Délicate au sein d’un monde qui se meurt.

« C’est toi qui me voulait ici. » Il inspire profondément. « Tu es celle qui a demandé à me voir, encore et encore. » La fumée flotte un instant avant de disparaitre dans l’air ambiant. « Alors je suis là. Tu m’a vu. » Son corps se détache du mur. Il fait quelques pas dans la direction de la Rosier. « Je ne voulais pas te voir. Je ne pas te voir. » Les mots blessent peut-être, mais il sent son cœur s’alléger. « Tu ne sais pas. Tu ne sais rien. Tu ne sais rien et tu penses tout savoir. Tu penses être revenue dans un monde en paix, dans un monde qui t’a oubliée. » Il résonne une nouvelle fois, le rire amer. « Je ne t’ai pas oubliée. » C’est un murmure, désormais. Un murmure délicat porté par la fumée qui continue d’entrer en contact avec ses poumons avant de s’en échapper. Le regard toujours loin de sa belle, il s’approche encore un peu plus. « Je ne peux pas t’oublier, Maebh. » C’est sa voix qui se brise désormais. Ce sont ses larmes qui coulent désormais. « Je ne peux pas t’oublier parce que je ne peux pas vivre sans toi. » Immobile au milieu de la large pièce, il se tait un instant. Un court instant. « Tu n’as aucune idée de ce qu’il s’est passé ces cinq dernières années. » Enfin, il lève un regard vers elle. « Je t’interdis de dire que le monde vit très bien sans toi. »  


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Sang : PUR, ichor royal qui ouvre les portes et sucre le monde. Gouttes cristallines qu'elle ne peut s'imaginer souiller.
Profession : SANS EMPLOI, toutes ses heures consacrées à tenter de voir revenir le contrôle de sa magie. Jour après jour, l'échec est aussi cuisant que la rancoeur.
Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
Allégeance : VOLDEMORT, c'est bien la seule chose que la mort n'a pas réussi à changer.
Particularité : REVENANTE, ni vraiment morte ni tout à fait vivante à nouveau.

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Sujet: Re: Where do we go from here ? (Adrebh)   Sam 2 Déc - 16:55

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Le rire d’Adrastos fait partie de ces choses que la princesse ne reconnaît pas, l’amertume qui s’échappe d’entre ses lèvres faisant douloureusement à celle rongeant le coeur de la belle. Qui aurait pu deviner, alors que leur amour semblait délicat, que la mort viendrait aigrir leurs coeurs. Eux dont le rire faisait hier encore trembler les murs du hall ne semblent aujourd’hui capables que de se déchirer. Un fossé semble séparer les amoureux d’autrefois. La Rosier se laisse tomber contre le cuir du fauteuil, les épaules courbées par le poids du monde. Elle l’aime encore, Maebh. Et chaque battement douloureux de son coeur semble s’appliquer à le lui rappeler. Elle l’aime parce qu’elle n’a jamais appris à voir le monde autrement. Parce qu’elle n’a jamais envisagé ni l’amour ni la vie sans lui. Parce qu’il avait toujours été une évidence. Tout semblait alors si simple. Elle a toujours été égoïste, Maebh. Et la mort n’a pas effacé ses défauts - au contraire, le fantôme ne semble ne plus que les posséder eux. Sans le sourire d’Adrastos pour guider ses pas, la funambule trébuche sur ses propres travers, s’écorche sur ses propres épines.

« C’est toi qui me voulait ici. Tu es celle qui a demandé à me voir, encore et encore. Alors je suis là. Tu m’a vu » il fait quelques pas en sa direction et le coeur de la revenante rate un battements, s’écroule sur leurs erreurs. « Je ne voulais pas te voir. Je ne voulais pas te voir. » ça s’enfonce entre ses côtes et ça semble planter les dents au fond de son palpitant. Quelques larmes perlent au coin de ses yeux sans qu’elle ne s’en rende compte - recouvrant de sel le blanc maladif de ses joues. Ses doigts touchent l’endroit où se trouvait jadis l’anneau d’or - l’âme nostalgique. On ne méritait pas ça voudrait murmurer Maebh. Avaient-ils été heureux trop vite ? Se retrouvaient-ils aujourd’hui punis de ne pas avoir assez souffert ? La colère semble gronder sous sa peau, lui intime de lui répondre. De le blesser à son tour, lui qui se permet de rouvrir ses plaies. Mais il reste assez d’amour au fond du coeur de Maebh que pour garder le contrôle de la rage imprimée sur son âme par la Faucheuse. Il suffit d’un rien, de pas grand chose, pour faire vaciller le fantôme. « Tu ne sais pas. Tu ne sais rien. Tu ne sais rien et tu penses tout savoir. Tu penses être revenue dans un monde en paix, dans un monde qui t’a oubliée. » le rire d’Adrastos continue de creuser son estomac, Maebh fermant une nouvelle fois les yeux. Comme si de derrière ses paupières, elle était en mesure de protéger les cendres de leur amour. Les certitudes de la funambule tanguent et se meurent, la Rosier passant une main tremblante sur son visage humide. Que les années à Poudlard semblent lointaines, alors que les derniers morceaux de son coeur se brisent encore et encore. Les ongles de la sorcière s’enfoncent entre les coussins du fauteuil alors que la douleur semble faire pulser le souvenir de sa magie. Leur histoire n’a jamais semblé si fragile qu’à ce moment précis : lui amer et elle le visage couvert de sel.

« Je ne t’ai pas oubliée. » - ses yeux s’ouvrent, le monde se remet doucement à tourner - « Je ne peux pas t’oublier, Maebh. » la princesse fanée rouvre les yeux, ses billes noisettes embuées de centaines de larmes. Si la vie s’était attelée à déposer des dizaines d’étoiles au fond de ses yeux, la mort s’est chargée de toutes les éteindre l’une après l’autre.  « Je ne peux pas t’oublier parce que je ne peux pas vivre sans toi. » mécaniquement, Maebh se lève. Rien n’est plus pareil mais elle se reconnait au fond de ses larmes. « Tu n’as aucune idée de ce qu’il s’est passé ces cinq dernières années. Je t’interdis de dire que le monde vit très bien sans toi. » les larmes coulent, dégringolent sur ses clavicules sans qu’elle ne puisse les arrêter.

« Tu as raison. Je n’ai aucune idée de ce qu’il s’est passé ces cinq dernières années. Aucune. » murmure t’elle d’une voix brisée en faisant un pas vers lui. « Ces années n’existent pas pour moi, Adrastos - avoue t’elle sans le quitter des yeux - on avait tout , on allait avoir encore plus - nouvelle pointe d’aigreur alors que le souvenir de l’enfant à naître s’invite dans ses cauchemars - et tout s’est évaporé en quelques minutes. Parce que c’est ce à quoi les cinq dernières années se résument pour moi : quelques minutes. » le silence retombe. Elle ne parle jamais de la mort, Maebh. Et alors qu’elle se tient face à lui, paumes tremblantes et le visage luisant de tristesse, les mots semblent lui échapper. Cinq ans après lui, c’est à son tour de devoir faire son deuil. Le deuil de celle qu’elle était à l’époque, le deuil d’eux. Car si ils continuent de partager la certitude de s’être aimé d’un amour inédit - un amour qu’ils ne pourront plus jamais donner à personne - Maebh peut sentir que tout a changé. « Je ne sais pas comment vivre sans toi, Adrastos. C’est pour ça que je voulais tant te revoir - sa voix se brise, le silence refait surface, comme s’il allait suffire à panser leurs blessures - parce que tout ça (la mort, la vie, la douleur, tout) n’a pas de sens sans toi. »  elle soupire, n’ose plus le regarder à présent. « Je sais que tu es de nouveau fiancé et j’espère sincèrement que tu es heureux. Vraiment. » risque t’elle du bout de ses lèvres grenats. « Ca me manque tellement, tu sais. » d'être heureuse à ses côtés.
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Âge : 28 ANS, qu'il vit, 3 ans qu'il survit. Ses jours sont limités, et il s'assure de ne pas perdre le compte. (24.03.1968)
Sang : PUR, il ne pourrait en être autrement. C'est la pureté qui se doit de reigner, la pureté qui se doit de vaincre.
Profession : BRISEUR DE SORTS, perdu au sein du commerce familial, il se laisse porter par le danger, par les découvertes, par la magie. BOURREAU, on se rend utile, on aide le Seigneur, on part à la recherche de nouveaux moyen de tuer, souriant.
Situation civile : FIANCÉ, promis à sa meilleure amie, promis à celle qui lui a sauvé la vie. Relation silencieusement ouverte, relation silencieusement libre. Ils vont aimer autrui avant de revenir s'aimer l'un l'autre.
Allégeance : VOLDEMORT, le grand. Et pourtant, le serpent marqué doute. Il doute parce que le Lord ne veut plus de lui. Il doute parce qu'autrui s'est appliqué à laisser des doutres naître au sein de l'esprit brisé. Il doute parce qu'il est presque AVERY.
Particularité : SÉROPOSITIF, il sait que la mort l'attend, patiente.

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Sujet: Re: Where do we go from here ? (Adrebh)   Jeu 21 Déc - 1:35

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C’est la douleur qui le submerge, Adrastos. Cette douleur viscérale d’entendre Maebh lui dire que rien n’a changé, que le monde se moque d’elle, qu’elle n’est qu’un sourire lointain. Comment peut-elle penser de telles choses ? Pour lui, c’est une insulte. Lui qui est mort quand elle est morte. Lui qui a sombré quand elle a sombré. Lui qui a pourtant continué de vivre. Lui qui a dû voir le soleil le lever chaque matin en sachant ce qu’il sait. Ce soleil arrogant qui a osé continuer de se lever comme si rien n’avait changé. Vagabond au sein d’un monde qui a osé continuer de tourner. Il s’est perdu, Adrastos. Il s’est perdu au sein de son cœur vacant, son cœur vide. Un organe comme un autre, parait-il. Un organe qui continue de battre alors qu’il ne désire que mourir. Il n’a jamais compris, Adrastos. Il n’a jamais compris ce qui lui a permis de survivre ces longues années. Ce qui lui a permis de survivre avant que Sheza ne le relève. Lui qui se meurt désormais. Lui qui se meurt enfin. Il se meurt alors qu’il apprend tout juste à survivre. Il se meurt alors qu’il commence seulement à vouloir vivre de nouveau. Un sorcier parmi les revenants. Un vivant au sein des morts. Un vivant qui ne le sera pas pour bien longtemps.

Les larmes courent le long de son visage. Il se laisse pleurer, enfin. Lui qui est si doué pour prétendre qu’il va bien, que rien ne le touche. Lui qui a passé des années à mentir au monde, il trouve le mensonge difficile. Là, face à l’amour de sa vie, il se découvre sincère. « Tu as raison. Je n’ai aucune idée de ce qu’il s’est passé ces cinq dernières années. Aucune. » Il hoche la tête, le serpent. Il hoche la tête alors que la mer salée continue de s’échapper d’entre ses paupières fatiguées. Il ne bouge pas alors qu’elle s’approche de lui. Il ne bouge pas parce que cette fausse proximité réveille quelque chose dans le fond de son cœur. Une nostalgie à l’amertume délicieuse qui caresse son âme, qui s’engouffre dans chacune des fissures qui parsèment son être. « Ces années n’existent pas pour moi, Adrastos. » C’est un air de terreur qui prend place sur son visage. Il ne sait rien des revenants, le sorcier. Il n’en sait rien parce qu’il ne veut rien savoir. Un doute quant à leur origine, peut-être. Une jalousie, surement. La jalousie violente de celui qui a attendu le retour de son père, sans succès. Il aurait tout donné pour retrouver le regard chaleureux de cet homme qu’il a admiré plus que tout. Un homme qui aurait du être présent lors de son mariage. Un homme qui s’est éteint sans jamais avoir le droit de revenir. Même Maebh ne parvient pas le faire changer d’avis. Même elle qui est l’image parfaite de celle qu’il a aimé plus qu’il ne s’est jamais aimé lui-même réveille en lui cet égoïsme qui a toujours été le sien. Alors il ne veut pas savoir. Il ne veut rien savoir.

« On avait tout, on allait avoir encore plus. » Il titube, Adrastos. Il titube alors que ses mers deviennent des océans. Il titube alors que ses larmes deviennent des sanglots. Il n’a gardé que peu de choses de son autre vie, le serpent. Cette vie qu’il a partagée avec Maebh. Cette vie qu’il n’aurait jamais dû perdre. Cette vie qu’il a pourtant perdue. Mémentos silencieux d’un autre temps. La, enfouie dans le fond d’une boite qu’il n’a jamais ouvert, se trouve leur alliance. Il n’a jamais ouvert la boite, mais il se prend à l’observer de longs moments durant, comme si cela pourrait changer quoi que ce soit. Mais ce n’est pas le souvenir de cette alliance enfermée qui le fait tituber. C’est un morceau de parchemin qui se trouve encore dans l’un des tiroirs de son bureau à Gringotts. Un parchemin dont il ne s’est jamais débarrassé. Un parchemin qui l’attend depuis bientôt cinq ans. Un parchemin que le temps a ternis. Un parchemin que les larmes ont abimé. Un parchemin sur lequel est apposée une liste simple, une liste délicate, une liste qui n’importe plus désormais. Une liste qui n’importera plus jamais. Des noms. Ceux de l’enfant qui n’en a jamais eu besoin. Ceux de l’enfant qui a connu la mort avant de connaitre la vie. Ceux de l’enfant qu’il ne rencontrera jamais. Ceux de l’enfant qu’il ne pourra jamais rencontrer.

« Et tout s’est évaporé en quelques minutes. Parce que c’est ce à quoi les cinq dernières années se résument pour moi : quelques minutes. » Il se noie dans le silence, Adrastos. Il se noie dans le souvenir de l’enfant qu’il n’a jamais connu. Il se noie dans la réalisation que ses années de mort ont été bien plus courtes pour Maebh. Comment lui en vouloir désormais ? Il est toujours en deuil, aujourd’hui encore. Après s’être perdu, après avoir assuré sa mort, après tant d’années. Comment s’attendre à ce qu’elle le laisse vivre à peine revenue ? « Je ne sais pas comment vivre sans toi, Adrastos. » Il sourit, le veuf. Sourire nostalgique de l’homme qui avoue une nouvelle fois qu’il ne peut survivre sans elle non plus. Longtemps, il a été incapable de se laisser porter par Morphée. Normalement bercé par le rire qu’elle lui a toujours réservé, son esprit a refusé de s’endormir. C’est peut-être pour cela qu’il s’est tourné vers ces substances qu’il n’aurait jamais touché de son vivant. Du vivant de l’homme. Du vivant de la femme. « C’est pour ça que je voulais tant te revoir. » La voix de Maebh se brise, et avec elle le cœur d’Adrastos. « Parce que tout ça n’a pas de sens sans toi. » Cinq ans. Cinq longues années passées à la recherche de quelqu’un pour comprendre sa douleur. Il a fini par trouver Sheza. Mais même elle, même la perte de Noora, n’est pas parvenue à lui fournir ce sentiment précis qui entoure son cœur. Ce sentiment qu’il ne peut sourire sans Maebh. Ce sentiment qu’il ne peut pleurer sans Maebh. Ce sentiment qu’il ne peut dormir sans Maebh. Ce sentiment qu’il ne peut vivre sans Maebh. Maebh qui évite désormais son regard. Non. Il fait un pas en avant. Il cherche ses yeux. Il cherche son cœur.

« Je sais que tu es de nouveau fiancé et j’espère sincèrement que tu es heureux. Vraiment. » Pour la première fois, il se sent presque honteux d’avoir retrouvé une sorte de bonheur. Lui qui s’y baigne sans cesse, il a l’impression qu’il ne devrait pas. « Ca me manque tellement, tu sais. » C’est désormais lui qui fixe le carrelage immaculé. Il le fixe tandis que le silence retombe un moment. « Je le suis, » commence-t-il, ignorant avec précision les derniers mots de la Rosier. Il les ignore parce qu’il ne veut plus y penser. Il les ignore parce qu’il est enfin parvenu à trouver un équilibre qu’il ne peut se permettre de perdre. « Heureux, » ajoute-t-il. Sa cigarette retrouve ses lèvres, avant que le dos de sa main essuie les larmes qui parsèment son visage. « Elle m’a sauvé, » murmure-t-il dans un rire dénué de cette amertume nouvelle. « Je ne savais pas. Ce qui se passe quand on… » meurt. Quand on meurt, pense-t-il dire. Mais il ne peut pas l’articuler. Un hochement de tête silencieux suffira. « J’imagine que je ne sais rien non plus. » Il s’approche de la sorcière. Quelques pas qui lui permettent d’être si proche. Si proche et pourtant, le faussé est toujours présent. Le faussé ne disparaitra jamais réellement. « Je ne voulais pas être ici, mais… » Il soupire. « Mais j’imagine qu’elle avait raison, » murmure-t-il plus pour lui que quiconque d’autre. « Sheza, » ajoute-t-il en se rendant compte que la Rosier ne le comprendrait surement pas. Il ne précise pas qu’elle est celle à qui il est promis. Peut-être parce qu’il espère éviter le sujet. Surtout parce qu’il se doute qu’on lui en a parlé. « Maebh ? » Il frissonne de ses propres mots, de sa propre intonation. Celle qu’il a si souvent utilisée alors qu’ils étaient heureux. « Je ne peux pas te faire de promesse vide, mais j’imagine que je pourrais faire un effort. » Un sourire délicat aux lèvres, il tire une nouvelle fois sur sa cigarette. « Je suis content de te savoir revenue. »
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Profession : SANS EMPLOI, toutes ses heures consacrées à tenter de voir revenir le contrôle de sa magie. Jour après jour, l'échec est aussi cuisant que la rancoeur.
Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
Allégeance : VOLDEMORT, c'est bien la seule chose que la mort n'a pas réussi à changer.
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Sujet: Re: Where do we go from here ? (Adrebh)   Jeu 28 Déc - 23:12

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Les quelques larmes de Maebh se sont transformées en rivières, faisant miroiter ses joues pâles de milles chagrins. Face à lui, la Rosier se redécouvre brisée. Face à lui plus encore que face à quiconque d’autre, elle se retrouve fragile. Pleine de fissures. Ses mensonges transparents face à ses yeux d’autrefois, inutiles face au discours qui s’échappe d’entre ses lèvres tremblantes. Alors, la belle laisse enfin ses sanglots prendre vie, après des mois à tenter de les oublier. C’est peut être en ce moment précis que le fantôme a l’air le plus en vie : le visage souillé d’une douleur éplorée et les paumes secouée. Là, au milieu d’une peine que les mots peinent à décrire, l’illusion se déchire. Le poids des années, aussi inexistantes soient-elles, pèse sur ses épaules frêles, affaisse la commissure de ses lèvres bordeaux. Un pied dans la vie, un pied toujours fermement posé dans sa tombe.

Le silence retombe comme un couperet et avec lui Maebh baisse les yeux. Là, comme dans un murmure amer, la revenante peut presque entendre son coeur se briser encore et encore. Elle cale ses mains tremblantes contre le tissu de sa robe, est tentée quelques instants de serrer les poings pour en maitriser le trouble. Là, dans le silence qui s’éternise, la princesse peut presque voir les morceaux de ce qu’il reste de sa vie déposés aux pieds du sorcier. Prisonnière d’un film particulière cruel, la Rosier peut discerner leur vie à l’arrière de ses paupières. De leur premier baiser à leur premier éclat de rire, de leur première dispute à leur première étreinte - tout est à présent gravé en elle à l’encre rouge. Les larmes roulent à présent silencieusement jusqu’à ses clavicules, baignant leurs rêves de sel. Quelque part entre la colère et le chagrin, Maebh a oublié ce qu’elle voulait vraiment. La funambule tangue et se raccroche à l’aigreur, incertaine désormais de ses désirs. Elle s’est imaginée ses lèvres sur les siennes, sa main dans la sienne dans l’espoir chimérique que le temps n’ait pas suffit à scarifier coeur et amour. Elle s’est imaginée la rage et la haine dans la crainte de se rendre compte du poids des années. Mais une fois mise devant leur misère commune, la belle en a perdu ses desseins. Qu’espérer encore de deux âmes si abimées.

« Je le suis, et Maebh préfèrerait hurler plutôt que de l’entendre Heureux, » Les mots se gravent sur les parois brisées de sa poitrine, lui arrachent une grimace alors qu’elle se fige. C’est jusqu’à sa respiration qui semble s’arrêter alors qu’elle force ses lèvres à esquisser un sourire. Ca crève les yeux autant que le coeur de voir ses traits se tordre d’un mensonge et bien vite, le fantôme abandonne ses efforts. « Elle m’a sauvé. Je ne savais pas. Ce qui se passe quand on… J’imagine que je ne sais rien non plus. » Ses joues pâlissent encore un peu plus (si tant est que cela soit possible), portrait transparent de celle qui était encore hier pleine de couleurs. L’instinct - à moins qu’il ne s’agisse de l’habitude - la pousserait presque à faire elle aussi un pas pour lui si ce n’était pour la douleur la clouant sur place. Elle n’a jamais cru aux peines de coeur, Maebh. Hautaine depuis sa tour d’ivoire, il avait fallu la Mort pour qu’elle en découvre enfin toute la puissance. « Tant mieux. » Se décide t’elle enfin à murmurer d’entre ses dents serrées. Et dans une tentative désespérée d’oublier la lame semblant lacérer sans répit ses entrailles, la Rosier s’applique à fermer les portes de ce qu’il reste de son coeur. Mieux vaut le vide que ça, se répète encore et encore l’agonisante. Peu importe que l’amour ne vienne plus jamais réchauffer si cela permet de garder la morsure de la perte au loin. Que le monde se recouvre de brume si cela peut seulement effacer les regrets.

Les sanglots se meurent doucement, pas par manque de peine mais bien de larmes. « Je ne voulais pas être ici, mais… Mais j’imagine qu’elle avait raison Maebh n’a pas besoin de précision, quelque chose au fond de ses yeux rivés sur le sol semble même le supplier de ne pas prononcer son nom. Mais le supplique est aussi silencieux qu’invisible. Aussi vain qu’inutile. Sheza. » Le prénom s’est plus d’une fois frayé parmi ses cauchemars, l’inconnue se mêlant parfois à ses démons. Une dernière larme, douloureuse, creuse un sillon sur sa peau fatiguée. Le fantôme hoche lentement la tête, acquisse sans conviction à des non-dits qu’ils n’ont pas besoin de dire. « Maebh ? » L’intéressée relève les yeux, un frisson glacial parcourant sa colonne. Il y a quelque chose d’étrange à entendre son prénom entre ses lèvres. Quelque chose de nostalgique. D’une nostalgie que Maebh se refuse, d’une de ces nostalgies trop cassées que pour encore avoir le pouvoir de l’apaiser. « Je ne peux pas te faire de promesse vide, mais j’imagine que je pourrais faire un effort. » Si ce n’était pour son sourire, si ce n’était pour ce petit quelque chose au fond de ses yeux - Maebh lui aurait aboyé de faire charité ailleurs. « Je suis content de te savoir revenue. » Un sourire vient fait écho à celui d’Adrastos, tend ses lippes d’une expression qu’elle semble avoir oublié.  « Je suis contente que tu sois venu. » Et malgré tout les sanglots qui vivent encore entre ses mots, malgré son coeur brisé qui se dessine entre chacune de ses syllabes, Maebh ne ment pas. Il aurait pu l’assassiner lui-même qu’il y aurait toujours eu une place pour lui au fond de son âme. « Je…  elle hésite, incertaine de nouveau en sa présence Je pense qu’il est temps que tu t’en ailles, par contre. » Ils ont tous les deux déjà trop soufferts aujourd’hui. Maebh pourrait inventer une excuse, prétexter des obligations familiales mais la sorcière ne sait que trop bien qu’Adrastos lirait au travers de ses mensonges comme dans un livre ouvert. Alors, elle remplace ses chimères par un sourire d’excuse, lointain déjà comme si elle s’effaçait sous ses yeux, alors qu’elle reprend la parole. « Ca fait beaucoup en une journée. » Souffle t’elle dans un murmure las alors qu’elle se dirige vers la porte. « A bientôt. » Conclut t’elle comme on sert la main d’un démon.
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