Mission : Amongst the ashes (Theodora, Faustus, Megara, Dagan)

Une mission. Sous l’impulsion d’Urquhart et la tutelle d’Avery, une femme. Il n'apprécie pas. Pour être sincère - non, il ne l’est jamais - il est un peu offusqué d’être convié à un cortège pareil. Les missions, c’est bon pour les petits jeunes en manque de reconnaissance, les casse-cous sans cervelle qui ont tout à perdre. Non, lui, il a soixante ans, une marque honorable ancrée sur son avant-bras et surtout pas le temps de vadrouiller ici et là sans savoir pourquoi. Mais bon, s’il faut des sorciers de renom sur le coup, oui, y a moins qu’il se dévoue. La mission a intérêt à ne pas cafouiller, le patronyme Black est suffisamment entaché. (Merci qui ?)

Et voilà Lestrange, Avery, Urquhart et Black qui débarquent dans le petit village. On dirait le début d’une mauvaise blague. Godric's Hollow est drôlement vide, c'est un calme dont Dagan s'empare et se délecte. La suprématie du Lord a bel et bien enterré l'entrain du village tout entier. Un régal ! Et durant la petite trotte, il ne mène pas la marche, se contente de suivre l'une ou l'autre silhouette. On fait avec. Il a encore et toujours les mains dans ses poches, les yeux rivés sur une forme indistincte. Peut-être Megara, il ne discerne pas. Et ne regarde pas le paysage. Ils sont peut-être déjà arrivés à bon port.

Il inspire longuement et expire bruyamment - c'est qu'il a du coffre le bonhomme. Puis il se tourne vers Faustus, un peu bougon. “J'espère que votre malle aux trésors en vaut la chandelle. Qu'on soit clairs, c'est vous que je tue si nous tombons sur je ne sais quel piège de rebelles.”

Emmitouflée dans sa cape et le visage dissimulé sous une épaisse capuche, elle soupirait son ennui d'être dans ce village maudit. Cité anéantie par les serpents et désormais hantée par des fantômes que la protagoniste s'était empressée d'oublier. Elle n'avait clairement pas envie d'être présente, marchant d'un pas pressé vers cette foutue maison abandonnée. Le froid de novembre arrivait à transpercer l'épaisse couche de tissu pour grignoter son épiderme glacé, sa main gantée serrant avec fermeté sa baguette qu'elle était prête à faire cracher. On lui avait demandé d'être présente pour officialiser certains documents pour le ministère, un travail de stagiaire en somme qu'elle n'appréciait pas vraiment au vu de son poste haut gradé. Consciente d'être une paria aux yeux du Maître, elle était prête à faire n'importe quoi si cela pouvait aider à retrouver son ancien statut doré. Theodora Avery était de la partie, ainsi que Dagan Black et Faustus Urquhart. Ils étaient d'ailleurs tous présents cette nuit à cause du revenant. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle allait trouver derrière ses murs miteux, secondant Theodora sans vraiment se donner la peine de regarder les deux autres. Dagan brisa alors le calme de la nuit pour menacer Faustus, la belle ne pouvant s'empêcher de penser intérieurement qu'elle serait prête à l'aider si il le fallait. C'était à cause de lui qu'elle ratait son bain chaud accompagné d'un verre de cognac près de la cheminée.

« C'est ici ? » Demanda alors la sorcière qui pointait sa baguette sur la maison abandonnée qui avait plus l'air de ressembler à l'abris de jardin d'une de ses locations d'été. Terriblement laid. La brune dévoila alors son visage en retirant sa capuche, observant avec dégoût la bâtisse certainement infestés de rats. Sa baguette irradia de lumière pour illuminer la porte d'entrée délabrée, décidée à expédier cette mission au plus vite pour retrouver le confort de sa luxueuse chambre. Elle entra la première, les débris craquant sous ses talons et le faciès écœuré par l'odeur. Elle lança quelques  sortilèges de révélations pour s'assurer qu'ils étaient seuls dans ce taudis et continua d'avancer dans la maisonnée en restant sur ses gardes.

AMONGST THE ASHES

Ils s'engouffrent en file indienne en parfait petit commando. Megara et Theodora lancent ici et là des sortilèges de révélation qui ne révèlent rien du tout. Parfait. Faustus demeure en retrait tandis que Dagan suit ces dames - faute de mieux. Il promène son regard l'intérieur en miettes, la blonde qui s'est arrêtée. “Reculez.” Il obtempère ; la baguette est levée sans concertation. Le sort heurte le mur en un fracas du tonnerre - jaillissent alors des résidus de planches pourries et des éclats couleur brique. Dagan plaque le dos de sa main gauche contre son visage, grimace. Il  jette un coup d'oeil alentours et s'avance de quelques pas, l'oeil curieux.

Le coffre d'Urquhart est là, trônant parmi les débris, scintillant drôlement. Black dégaine à son tour sa baguette, entreprend de l'extirper des gravats puis de le faire léviter jusqu'à eux. Un Wingardium Leviosa murmuré à l'arrache, pas informulé. Au diable la classe dans ce village endeuillé. L'objet flotte docilement, puis Dagan relâche son attention et le coffre s'écrase à leus pieds, sans panache. Petit écho clinquant et nuage de poussière pour l'effet.

Faussement dubitatif, il pivote pour faire face aux deux femmes. Un coffre, ce n'est rien qu'un meuble, après tout. “Megara, il semblerait que ce soit à votre tour... Epatez-nous ! Sur un ton jovial et pour de vrai. Si personne n'injecte un peu d'entrain dans cette mission, bonjour la journée. Dagan n'a pas beaucoup de talents mais il excelle dans deux arts : celui de déléguer les tâches et de se frotter les mains comme si un bon petit plat débarquait sous son nez. Léger mouvement du menton. Il ajoute, courtois et paumes jointes ; – Allez, ce n'est qu'une bête conserve. Besoin d'un ouvre-boîte ?”

Pestilence. Cet endroit ne lui inspirait que le dégoût et rien d'autre. Quant à ses compagnons ... Malgré la sympathie qu'elle avait pour Theodora et le semblant de respect pour le vieux Black, elle pensait qu'à sa gueule et à son envie de rentrer chez elle. Le revenant ? Elle avait déjà oublié son nom.  Megara était loyale au Seigneur des ténèbres, mais il fallait avouer que parfois c'était un peu trop pour elle. Elle se tenait dans l'ombre, observant la blonde prendre les choses en main et tout envoyer valser avec deux simples mots. Elle utilisa alors le charme du bouclier pour se protéger des débris, secouant ensuite une de ses mains pour évacuer le nuage de poussières qui bloquait sa visibilité. Dagan s'approcha ensuite pour faire léviter le fameux coffre jusqu'aux mangemorts sous le regard agacé de la brune. « C'est tout ? » Elle ne cacha pas sa déception face à la taille du soi disant trésor. Elle lança d'ailleurs un sale regard à Faustus, le fautif dans l'histoire. La sorcière se tenait droite, observant avec consternation ce qui était censé renfermer d'incroyables informations. Sans scrupules, elle était prête à s'attribuer tous les futurs mérites si cela pouvait lui redonner une bonne place auprès du maître. Pour l'instant, il fallait ouvrir cette foutue boîte de pandore. Sans grandes convictions.

Dagan proposa alors à Megara de l'ouvrir, son ton enjoué ne faisant qu'exaspérer la brune qui lui offrit un sourire forcé. Ce coffre n'allait certainement pas s'ouvrir avec un simple alohomora, les phénix n'étant pas si stupides. « Trop aimable à vous  monsieur Black. C'est pourtant vous l'homme d'expérience ici. » Ironique bien évidemment. De nouveau un sourire hypocrite tandis qu'elle retirait ses gants et prenait de nouveau sa baguette en main. Nullement briseuse de sorts, elle était plus douée dans le domaine de la métamorphose que les enchantements, mais elle avait quand même certaines bases, notamment dans la magie noire. Partisane des sortilèges informulés, elle lança de simples sortilèges  de déverrouillages qui venaient frapper le coffre avec violence. La baguette crachait des étincelles sur la serrure de la caisse qui semblait vouloir se défendre. Un, puis deux, puis trois et elle termina par un maléfice explosif.

Dés :
- Sortilèges informulés : Réussite - Un des charmes de protection faiblit | Échec - Les sorts ricochent.

AMONGST THE ASHES

Dagan observe la Lestrange s’acharner sur le coffre gris. Pif paf, rien ne se passe. Si ! Des petits éclats sont projetés ici et là, résonnent contre les murs de brique. Il réitère mollement son geste main-visage histoire de se protéger la face. Lorsque la symphonie cesse, il s’avancerait presque pour déjouer les sortilèges mais il s’avère que Theodora est plus rapide. Avec elle et ses sorts de bac à sable, la foutue boîte semble coopérer. Assister au petit succès de la blonde est quelque peu rageant. Mais ça, jamais il ne l’admettra. Il se contente de rappeler le pourquoi de sa présence. Une oeillade à Megara.

“Je ne suis ici qu’à titre de renfort en cas d’attaque clandestine. Visiblement, c'est de vos sortilèges qu'il faut vous protéger... Il jette un coup d’oeil au coffre scellé, qui semble les narguer. Mais bien joué.” ajoute-t-il, une quarte plus basse. Flattez-les, ces dames, pourvu qu’elles se taisent… Dagan se détourne, baguette au poing, faisant face à l’objet infernal et dos à la petite troupe. Il rassemble un peu de concentration volage mais au fond, il ne se leurre pas. Protections capricieuses et magie imparfaite font rarement bon ménage.

Baguette rivée sur l’objet, il achève de parcourir son annuaire de sortilèges (pas bien garni mais ça prend du temps) et tranche finalement. Il profère un Cistem Aperio presque convaincu. C’est bien avec celui-là qu’on ouvre les boîtes ?

Les bras croisés contre sa poitrine, la sorcière fulminait intérieurement. Pourquoi elle était ici d'ailleurs ? Elle jeta un regard noir à Faustus tandis qu'elle restait immobile près du patriarche Black. Les sécurités magiques avaient enfin été brisées, laissant alors le vieillard s'approcher du coffre maudit, plus cupide que jamais. Ses doigts venaient serrer le manche de sa baguette, prête à envoyer l'éclair de la mort sur le sorcier pour lui voler ses trésors et s’accaparer les lauriers. Salope sans scrupules. Son nom avait plus besoin d'être redoré que celui de ce faucille qui ne lui inspirait que dégoût et mépris. Curieuse, la ténébreuse fit un pas pour voir le contenu du coffre, observant avec avidité cette lumière enivrante qui semblait la charmer. Des informations qui lui permettraient peut-être de regagner la confiance du Seigneur des Ténèbres, son rang, sa couronne. Lorsque le sorcier tendit le bras pour y cueillir les précieux parchemins, son bras fût alors rapidement dévorer par des flammes à l'appétence démesurée, provoquant alors un geste de recule de la part de la sorcière. Sous les cris et les supplications du vieux sorcier, elle ne bougeait pas, spectatrice macabre. « Mieux vaut lui que nous.» S’exclama froidement la précieuse envers ses deux camarades tandis qu'elle inspectait pendant quelques secondes sa manucure, déjà lassée du feu de joie.

L'odeur de la chaire brûlée lui arracha une grimace furtive tandis qu'elle sortait un mouchoir parfumé pour le coller sur son nez. Elle tourna alors son visage vers Theodora, blasée, puis laissa entendre sa voix tandis que le feu réclamait de nouvelles victimes. Les flammes commençaient à grignoter les fondations pourries de la vieille bâtisse, mais le feudeymon en oubliait sa mission première, offrant alors une chance aux mangemorts de passer à l'action malgré les envolées de flammes. « Il faut absolument récupérer ces parchemins ... » Megara céda à la témérité, elle qui était pourtant d'une nature sage et réfléchie. Elle tourna sur elle-même et se changea instantanément en corneille. Elle était beaucoup plus rapide sous sa forme d'animagi, battant des ailes à toute allures tout en slalomant entre les flammes vers ce qui restait des trésors cendrés. Ses serres agrippèrent alors les maigres parchemins sauvés in extremis des flammes, sous-estimant l'avancée du feudeymon alors qu'elle se dirigeait vers ses camarades pour les rejoindre et les aider à s'envoler vers des horizons moins brûlantes.

Dé :
Réussite : megara parvient à récupérer sans mal les parchemins et retrouve ses coéquipiers sous sa forme humaine pour affronter le feudeymon avec eux.
Echec : en tentant de passer entre les flammes, elle se brûle une aile et tombe dans un coin de la pièce sous sa forme humaine, le bras légèrement brûlé mais les parchemins en mains.