daily prophet

La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+).
Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée.
Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.



 

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 Je suis esclave par mes vices et libre par mes remords (Ereby)

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Âge : TRENTE TROIS, les années trébuchent et s'oublient trop facilement.
Sang : MÊLÉ, tout serait plus facile si l'ichor était bleu mais Pansy n'en a que faire. Le sang est rouge quoiqu'il arrive.
Profession : SERVEUSE au Chaudron Baveur - VOLEUSE en fin de soirée, la poupée se bat pour quelques gallions supplémentaires.
Situation civile : VOLAGE, qui pourrait vouloir d'elle pour plus de quelques heures. Fantôme filant une fois le matin venu.
Allégeance : VOLDEMORT, parvenue rêvant d'une Marque lui apportant grandeur et oubli.
Particularité : LYCAN, la lune est un couteau planté au fond de ses entrailles. La paix est un luxe que Pansy ne peut s'offrir.

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Sujet: Je suis esclave par mes vices et libre par mes remords (Ereby)   Ven 12 Jan - 19:03

Je suis esclave par mes vices et libre par mes remords
avec erebos carrow

Mélancolique, la matinée s’étire paresseuse. La voleuse parcourt et s’affaire entre ses murs de misère, poursuit un vieux rêve. Petit à petit, midi se profile et Pansy accélère les mouvements de sa baguette : elle ne veut pas être en retard. Sans même s’en rendre compte, elle passe un peu plus de temps que d’habitude à discipliner ses cheveux. Sans même s’en rendre compte, elle jette sa plus belle cape sur ses épaules. Loin du faste des grandes familles de Mangemort, les Rackharrow ont toujours compté chaque gallion. La situation ne s’est pas améliorée depuis l’emprisonnement du patriarche et c’est sur une grimace insatisfaite que Pansy laisse son reflet derrière elle. Tant pis. Prête à affronter le froid mordant du mois de janvier, la sorcière s’empresse de transplaner sur le Chemin de Traverse. Fait rare : ses pas la mènent au delà du Chaudron Baveur. Il n’est pas courant de la voir dépasser l’établissement sans même y jeter un regard. Mademoiselle Pansy n’est pas de service aujourd’hui, et le masque plein de couleurs qui accompagne habituellement ses heures de travail semble remplacé par une chape de plomb. Un frisson coule le long de sa colonne et la louve resserre un peu plus l’emprise de sa cape autour de son corps avant de se remettre en chemin.

Quelques minutes en avance, la poupée se laisse tomber sur un banc situé à quelques mètres de Gringotts. Il y a quelque chose de nostalgique à se trouver face à l’imposant bâtisse : Pansy se souvient avec acuité du rituel qu’elle partageait autrefois avec son père. Chaque année, quelques jours avant la rentrée scolaire, père et fille se rendaient alors entre ces murs, le patriarche raclant les malheureuses pièces de monnaie. L’espace d’une journée il s’appliquait à gâter du mieux possible sa fille unique. Le coeur de Pansy semble rater un battement alors qu’elle se remémore l’enfant d’hier, hausse les épaules comme pour se débarrasser de ses fantômes.

Les minutes passent et les souvenirs se mêlent au présent, un sourire amusé s’arrimant aux lèvres de la louve. L’ironie de la situation a de quoi faire grimacer. Qui aurait bien pu croire (surtout pas la Pansy alors élève à Poudlard) qu’elle retrouverait un jour Erebos Carrow pour le déjeuner. Tout semblait pourtant destiné à les séparer, de leur éducation à leurs histoires familiales. Et pourtant, il avait suffit d’un verre partagé au Chaudron à la fin d’un service pour que l’histoire s’écrive différemment. Pansy avait découvert un autre Erebos, bien loin de l’amourette à sens unique qu’il représentait entre les murs écossais. Au delà de leurs différences, certaines similarités s’étaient bien vite imposées comme des pansements, bandages sur d’anciennes plaies. La vie avait bien des façons de vous jouer des tours, pour le pire comme pour le meilleur. Dans le cas de Pansy, la plupart de ces surprises s’étaient révélées empoisonnées mais il restait malgré tout des incursions du soleil au milieu des nuages habitant le fond de ses yeux. Optimiste brisée, le coeur de Pansy restait bercé de la certitude que tout pouvait encore s’arranger.

Petit à petit, la rue recommence à s’animer alors qu’au loin sonne le glas de midi, distraite Pansy se perd dans la contemplation de l’artère commerçante. Ci et là, elle se prend à imaginer des vies pour chacun des inconnus s’attardant sous ses billes lointaines. Tout au fond de son imaginaire, tous jouissent encore d’insouciance. La Rackharrow finit par se forcer à détourner les yeux de la scène afin de les reporter sur la banque. Juste à temps pour voir la silhouette d’Erebos sortir de son empire. Car si elle a fait du Chaudron son terrain de jeu, celui d’Erebos est teinté de la confiance du Lord. Pansy sourit, se lève, fait quelques pas vers lui, l’apostrophe - « Erebos ! » Il y a quelque chose de naturel dans la façon dont elle prononce son nom, loin de la déférence avec laquelle on s’adresse habituellement à lui, loin des mots chantants qui lui viennent si facilement entre les murs du Chaudron mais si difficilement au dehors.
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Sujet: Re: Je suis esclave par mes vices et libre par mes remords (Ereby)   Dim 14 Jan - 1:04




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Les clients s’enchaînent, passent et repassent, dans une danse fatigante et sans fin. Derrière son bureau en bois massif, le Carrow soupire profondément, ancré dans cette routine qu’il entreprend chaque jour. Se laissant retomber dans son fauteuil noir sombre, ses opales d’un bleu glacial se posent sur le plafond, ses pensées dérivant au gré des minutes qui s’écoulent. Était-il heureux dans ce qu’il faisait au jour le jour ? Probablement pas. Avait-il le choix ? Non plus. Son chemin était comme écrit, dessiné par son père en personne. On ne lui avait pas spécialement demandé, on ne lui avait jamais laissé le choix, il obéissait, point à la ligne. Peut-être dira-t-on qu’il se plaignait pour rien, après tout, son avenir serait probablement plus beau qu’une majorité. Et pourtant, ce n’est pas la vie qu’il voulait. Muselé, enfermé dans un cercle dont il ne pouvait pas sortir, il courbait l’échine face au patriarche. Son seul but, la seule chose qui le faisait tenir, ce qu’il ne voulait pas décevoir sa famille, il voulait honorer son nom, et les responsabilités qui l’accompagnaient. Qu’en serait-il de leur réputation, de leur loyauté envers Lord si le fils aîné des Carrow divergeait ? Il s’en voudrait, et ne pourrait plus jamais regarder son père en face. Peut-être même serait-il renié, qui sait. Ses parents avaient travaillé si dur pour que leur famille puis s’élever aux côtés du sombre Seigneur. Si Erebos réduisait à néant leurs efforts, c’en serait finit de lui. Il le savait pertinemment. Alors il restait là, dans cette banque, à s’acharner sur les chiffres, sur les comptes an banques, à gérer les affaires familiales, à brosser les clients dans le sens du poil. Il jouerait son rôle, jusqu’au bout.

Mais ce midi, une petite éclaircie dans cet obscur tableau se profilait. Et ce rayon solaire, cette parcelle de lumière dans son quotidien assombri, elle avait un nom. Pansy Rackharrow. Spectre de Poudlard sur lequel il ne s’était jamais vraiment attardé, solitaire dans l’âme qu’il avait fidèlement été, rejetant la compagnie, elle avait finalement ressurgi un soir. Des mots échangés, des rires parfois, des regards compréhensifs, elle n’avait pas été comme tous les autres. Elle n’avait pas été mal à l’aise en sa présence, elle ne s’était pas attardée sur les rumeurs qui courraient sur son nom et certaines de leurs soi-disant caractéristiques, et pour ça, Erebos l’avait appréciée. Comme un remerciement silencieux, il avait trouvé en elle une personne avec qui parler, une personne qui le comprenait de par sa propre expérience. Il savait qu’avec elle, il n’avait pas besoin de faire semblant, il ne jouait aucun rôle. Il n’était pas Erebos Carrow avec elle, juste Erebos, tout simplement. Et c’était avec elle qu’il devait déjeuner aujourd’hui. Par Merlin, il en avait hâte. Il n’en pouvait plus de cette journée qui semblait s’étirer à l’infini. Tout ce qu’il voulait, tout ce qu’il attendait, c’était que sonnent les douze coups. Qu’il puisse enfin s’enfuir de cette prison dorée, laissant derrière lui les griffes du père Carrow, pour enfin respirer, même le temps d’un simple repas. Il en avait cruellement besoin. Alors quand la fameuse heure pointe le bout de son nez, il est un des premiers à sortir la tête de son vaste bureau personnel, se dirigeant déjà du plus vite qu’il pouvait vers la sortie. Dehors, l’air vient à peine caresser son derme qu’il prend une grande inspiration. Il était temps de retrouver la demoiselle qui l’attendait peut-être déjà.

Silhouette rassurante et familière, c’est à peine après quelques pas qu’elle apparaît dans son champ de vision. Un sourire s’épanouit sur les traits de la Rackharrow, et instantanément, il se sent rasséréné. Elle ne fait rien de spécial, mais sa seule présence lui permet déjà de s’échapper de ses sombres pensées. - « Erebos ! » Un sourire en retour naît sur les traits du Carrow tandis qu’il la rejoint rapidement en pleine rue. Il est ce qu’il est, mais il est heureux qu’elle soit là, avec lui. Triste pantin au cœur si stérile, il semblait s’égayer du mieux qu’il pouvait à la perspective de sortir la tête du brouillard dont il venait de s’éclipser. Il la serra rapidement dans ses bras, geste simple et sans fioritures, symbolique de la rare affection qu’il portait à très peu. Mais elle, elle y avait le droit. - « Pansy, je suis content de te voir. » Et il était sincère, vraiment. Comme il l’était toujours avec elle. Le masque tombé, effacé, il savait qu’il pouvait s’ouvrir à elle sans réel danger. - « Comment te portes-tu ? J’espère ne pas t’avoir fait attendre trop longtemps… » Une mine presque ennuyée, tandis qu’il espérait vraiment qu’elle ne patientait pas depuis une éternité. Il s’était pourtant dépêché de venir jusqu’ici, mais il n’avait pas pu faire mieux. Et bien qu’il n’avait peut-être pas besoin de feindre avec elle, les bonnes manières ne s’oubliaient pas pour autant. Et on ne fait jamais attendre les dames, ce n'est pas digne d’un gentleman.

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Sujet: Re: Je suis esclave par mes vices et libre par mes remords (Ereby)   Ven 19 Jan - 1:25

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avec erebos carrow

Pansy sourit, laisse ses fantômes derrière elle alors qu’Erebos s’approche. Chacun de ses pas semble soulager un peu plus le poids qui lui écrase les tempes. Optimiste brisée, le monstre trouve cependant du réconfort dans la présence de ses amis. Rare âme à trouver grâce à ses côtés, la sorcière n’avait jamais hésité à faire confiance à Erebos. Malgré leurs différences, malgré son palpitant scarifié de trahisons. Au delà des gouffres les séparant parfois, il y avait entre eux l’un de ces liens du coeur qui ne s’efface pas si facilement. Les mêmes fêlures au fond des yeux, les mêmes mensonges tapis juste sous leurs vérités. Elle lui rend son étreinte rapide, ses doigts s’attardant quelques secondes supplémentaires sur son bras. « Pansy, je suis content de te voir. » Contente, Pansy l’est aussi. Ca se lit sur ses traits soudainement plus détendus, ça se dessine sur ses lèvres qui s’étirent en un léger sourire sans même qu’elle ne s’en rende compte. Pas besoin de mots pour énoncer l’évident. Pas besoin de mots pour expliquer l’évidence. Machinalement, sans même y penser, la Rackharrow enfonce les paumes au fond de ses poches, en sort un paquet de cigarettes moldues. La sorcière laisse ses gestes retrouver naturel et automatisme, loin - si loin - des maniérismes forcés qu’elle s’applique d’habitude à afficher. Le rouleau mortifère roule quelques secondes entre ses doigts (comme si elle hésitait) sans qu’elle n’en fasse quoi que ce soit.

Le geste a cela de naturel qu’il ressemble presqu’à un instant volé.

« Comment te portes-tu ? J’espère ne pas t’avoir fait attendre trop longtemps… » Pansy rit doucement. Pas de l’une de ces grimaces moqueuses ou mesquines, non. Elle rit d’une mélodie bercée de douceur. D’un rire poli mais dépourvu de fioritures ou d’hypocrisie. Poupée fatiguée, elle se racle la gorge avant de prendre la parole à son tour « A peine depuis quelques minutes, ne t’inquiètes pas. »  Commencer par la fin pour s’acheter quelques instants. Ce n’est pas que la serveuse ne veut rien lui raconter, ce n’est pas qu’elle ne lui fait soudainement plus confiance. Non, c’est que se bousculent peurs et secrets sur son palais. Il y a des choses qu’elle ne peut confier à personne, pas même à lui. Des vieux mensonges qu’il ne vaut mieux pas réveiller, d’autres qui sont devenus tellement habituels qu’ils ont pris en naturel avec les années. Pansy se refuse cependant à lui mentir : ils valaient tellement mieux que ça.  

C’est donc d’un simple haussement d’épaule, geste fatigué d’une carcasse usée, qu’elle se décide à commencer sa réponse. C’est ce qui lui semble le plus naturel. « Fatiguée. » L’espace de quelques instants, elle semble porter la misère du Monde au fond des yeux. D’un soupir las et presqu’imperceptible, elle chasse les nuages. La cigarette roule toujours entre ses doigts et fini par rejoindre le fond de sa poche, résignée devant la tentation. « Je travaille énormément pour le moment, le Chaudron fait partie de ces endroits qui ne connaissent pas la crise. » Raille t’elle du bout des lèvres. Pansy s’est faite à l’idée de survivre sur le dos d’ivrognes il y a déjà bien longtemps. « Et toi, comment va-tu ? » Ses yeux retrouvent les siens, sincères.

Le vent souffle, fait virevolter cheveux et cape dans son sillage infernal. Le rose aux joues, la Rackharrow détaille les environs, à la recherche d’un endroit où se rendre. La voleuse a raclé les fonds de tiroir, retourné ciel et mer dans son minuscule appartement à la recherche du moindre gallion. Elle a, au final, réussi à rassembler une somme tout à fait honnête, de quoi s’octroyer une parenthèse en compagnie d’Erebos. « Ca te tente de s’asseoir dehors pour manger ? » Car malgré le froid de janvier qui mord ci et là sa peau, Pansy préfère le calme et l’intimité d’un moment partagé loin du monde plutôt que la chaleur moite d’un restaurant bondé. Après avoir échangé un bref regard avec le Carrow afin d’avoir son avis, ses pas les mènent en direction d’une petite échoppe de tourtes et autres tartes salées en tout genre. La sorcière acquière rapidement de quoi diner avant de retourner s’asseoir sur un banc. La louve s’installe en tailleur, pose son menton au ceux de sa paume. « La matinée n’a pas été trop longue ? » La question peut sembler banale. Peut-être même l’est elle vraiment, au final. Mais l’intimité se tisse, se renforce au creux de leurs banalités. Car c’est là que Pansy voit son rôle : celui d’une oreille attentive.
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Sujet: Re: Je suis esclave par mes vices et libre par mes remords (Ereby)   Dim 21 Jan - 17:29




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L'air sur sa peau, les bruits de la ville, le mouvement des quelques passants dans la rue, tout ça lui est presque vivifiant, revigorant. Et pourtant, ce n'est pas comme si le Carrow raffolait de la présence de la foule, lui qui fuyait l'homme pour ne pas le souiller à l'aide de ses tentacules mentaux. Pourtant, il ne pouvait s'en empêcher parfois, c'était plus fort que lui. L'exploration des esprits le captivait, elle prenait possession de son âme entière et le plongeait dans des ténèbres dont il n'arrivait que difficilement à s'extirper. Mais aujourd'hui la situation était différente, il était avec avec Pansy. Son esprit était donc avec elle, non pas à divaguer dans des terres bien ombrageuses et tortueuses. Et la perspective de passer un petit moment loin des barreaux dorés de Gringotts l'enchantait. Il l'observa alors qu'elle sortait ce que les moldus appelaient "cigarettes". Il n'y avait goûté qu'une fois, et avait vite abandonné l'idée. Une horreur. Il s'était même demandé comment les moldus pouvait consommer une chose pareille au quotidien. Un réel poison, disait-on. Enfin, peut-être était-il mieux de perdre la santé à l'aide d'une de ces choses plutôt que de perdre la vie sous la baguette d'un Carrow. Malgré tout, il ne réprouvait pas spécialement les sorciers consommant ces petites choses, chacun était libre de mouvement, et le système de santé sorcier était bien plus développé. Il se contentait donc de la regarder jouer de ses doigts, tandis que le rire de la demoiselle le sortit de ses pensées rapidement. « A peine depuis quelques minutes, ne t'inquiètes pas. » Il est soulagé, un poids s'ôtant de ses épaules. Faire attendre la Rackharrow était bien la dernière chose qu'il désirait à l'instant. Il comptait garder une bonne image à ses yeux malgré tout, bien qu'un retard ne fut pas non plus pris comme un blasphème, normalement. Ils avaient dépassé ce stade. Puis il voit finalement son haussement d'épaule, presque accablé, éreinté, brisé. Il penche la tête sur le côté, le regard inquiet, tandis qu'il plonge ses opales azur dans les siennes, à l'écoute, comme à son habitude avec elle.

« Fatiguée. » Il le voit bien en effet, ne serait-ce qu'il le sentirait aussi. Il n'est probablement pas comportementaliste, ou il ne savait quoi d'autre, mais un simple regard dans celui de la jeune femme lui faisait comprendre et ressentir la véracité de ses propos. Il s'attarde à peine sur la cigarette qu'elle finit par ranger, tandis qu'elle reprend la parole. « Je travaille énormément pour le moment, le Chaudron fait partie de ces endroits qui ne connaissent pas la crise. » Oh ça, il n'en doute pas. La guerre peut faire rage dehors, la tempête peut balayer les villes, le feu peut ravager les forêts, il y aura toujours des âmes en peine pour noyer leur chagrin, ou bien des joyeuse pour fêter les quelques miettes de bonheur qu'il leur reste. « Et toi, comment va-tu ? » Alors qu'elle plonge ses iris dans les siennes, il manque de rire. Pas pour se moquer, pas pour rire d'elle, seulement, cette question lui paraît tellement ridicule désormais. Comment va-t-il ? Lui-même le sait-il ? Peut-être pas. Parfois, il semble tellement loin de cette vie, de tout, qu'il ne sait plus qui il est, ce qu'il fait. « Comme d'habitude, le rythme à la banque est éreintant. Mon père m'en demande toujours plus, et ce n'est jamais assez pour lui. » Une ombre passe dans ses yeux si clairs. N'être pas assez bien, qu'on exige toujours plus de lui jusqu'à le faire craquer, c'était l'histoire de sa vie. Mais il essayait de tenir, du mieux qu'il pouvait, tandis qu'il plongeait parfois de plus en plus dans la noirceur de son âme. Puis il hausse les épaules à son tour, comme pour dire, rien de grave, ne t'en préoccupe pas. Il passe donc sur le sujet, préférant s'attarder sur le repas du midi, ça lui changerait les idées.

« Ça te tente de s'asseoir dehors pour manger ? » Il acquiesce d'un geste de la tête. Oh oui, l'air frais et l'ambiance d'une rue lui feront le plus grand bien. Tout, sauf entre enfermé, comme dans son bureau à la banque. Avec elle il se rend donc dans un petit magasin de tourtes et compagnies, où il se choisit un déjeuner rapidement, pour ensuite se diriger avec la Rackharrow sur un banc. « La matinée n'a pas été trop longue ? » Il rit cette fois-ci d'un air fatigué, habitué, mais il ne veut pas l'embêter avec ça. Il sait qu'elle va l'écouter, il sait qu'elle prête une oreille attentive, mais lui n'aime pas exposer sa vie et ses problèmes aux autres. Il ne veut pas. Pourtant il se doute qu'elle attend une réponse, alors il parle dans un soupir. « Exténuante. Les clients défilaient dans une marée sans fin. Et mon père était là, avec son regard scrutateur, c'était oppressant. À l'image du Chaudron, et bien que les sommes aient diminué, les comptes des clients ne dorment jamais. » Il sourit d'un air doux, finissant sur une note plus joyeuse. Il ne voulait pas plomber l'ambiance avec ses plaintes idiotes. Elle n'était pas là pour écouter ça, sûrement pas. « Et toi alors ? De service aujourd'hui ? Ou bien peut-être ce soir ? » Lui aussi voulait s'enquérir d'elle, il n'aimait pas que l'attention soit sur lui. Et n'était-il pas là pour la faire respirer un peu ? Pour l'aider à sourire du mieux qu'il pouvait ? Le renvoi était peut-être sans utilité, peu passionnant, mais c'est comme cela qu'ils faisaient, toujours. Un échange peu intéressant pour des oreilles qui traînaient, mais des mots qui apaisaient, ou même seulement une présence qui rassurait. Les mots aident grandement, mais ils ne font pas tout dans une amitié. Celle-ci est aussi faite de regards, de gestes, de soutien.

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