☾ La Coupe de Quidditch britanique touche à sa fin. Les Hollyhead Harpies sortent vainqueurs du tournoi et la fête bat son plein. La rebellion, elle, murmure (+). ☾ Les tensions montent alors qu'un nouveau revenant est enfermé à Azkaban pour le meurtre "accidentel" de sa fiancée. ☾Teatime with the Queen : Buckinghamshire est voté le county préféré des sorciers immigrants.
Dernière édition par Lazare Mulciber le Mar 30 Jan - 22:41, édité 1 fois
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Âge : VINGT TOIS ANS, le temps s'est arrêté pendant cinq ans pour Maebh. Portrait fantomatique d'un souvenir.
Sang : PUR, ichor royal qui ouvre les portes et sucre le monde. Gouttes cristallines qu'elle ne peut s'imaginer souiller.
Profession : SANS EMPLOI, toutes ses heures consacrées à tenter de voir revenir le contrôle de sa magie. Jour après jour, l'échec est aussi cuisant que la rancoeur.
Situation civile : SOLITUDE d'une illusion que tous regardent de loin sans toucher. Dans ses souvenirs, Maebh est encore mariée à l'amour de sa vie.
Allégeance : VOLDEMORT, c'est bien la seule chose que la mort n'a pas réussi à changer.
Particularité : REVENANTE, ni vraiment morte ni tout à fait vivante à nouveau.
Sujet: Re: When you feel my heat, look into my eyes, it's where my demons hide | Maebh & Lazare Mar 16 Jan - 16:15
when you feel my heat, look into my eyes, it's where my demons hide
avec lazare mulciber
Petit à petit, Maebh s’applique à réparer les vides creusés par la mort. Ce sont ces fossés qui l’ont menée jusqu’au cabaret Rosier, bien décidée à passer un peu de temps en compagnie de Phaedre. Soeur qu’elle apprend seulement à connaître, il aura fallu que la benjamine meurt pour qu’elles commencent enfin à cohabiter. Les talons de Maebh claquent contre le sol du cabaret, enivrée dès les premiers pas par l’atmosphère de lieux. La princesse remplie d’épines a toujours eu une drôle de connexion avec l’endroit : déjà gamine, l’héritage de sa famille suffisait à la remplir de fierté. Peu importe qu’on ait longtemps moqué les vendeurs de plaisir, Maebh avait toujours su qu’ils étaient bien plus. Armée d’un nom de famille qui, fort heureusement, n’est pas mort avec elle - la Rosier se fraie un chemin jusqu’aux couloirs arrières, là où tout se joue. Là où les cuisses des danseuses laissent place au pouvoir. D’un couperet glacial, l’arrogante s’enquière de sa soeur. Absente lui répond t’on avec une déférence emprise de lassitude. Dans un soupir, le fantôme se résigne à faire demi tour.
Comme à chaque fois qu’elle met les pieds au cabaret, Maebh ne peut s’empêcher d’étendre sa visite. Accoudée au bar, alors qu’elle fait tourner un peu de whisky pur feu au fond d’un verre, la nostalgique détaille l’empire qui aurait pu être le sien. Ne serait t’elle pas morte qu’elle aurait probablement hérité de la tâche de sa soeur. Et - toujours, malgré les lambeaux de complicité retrouvés - la revenante ne peut empêcher son coeur de se serrer d’aigreur.
Le monde danse et tourbillonne. Main dans la main avec la solitude, Maebh le regarde continuer sa course. D’ici, la princesse est presqu’invisible. De noire vêtue, la délicatesse des dentelles constituant sa tenue et l’or de ses bijoux soufflent tout de même aux oreilles des curieux la richesse de son nom. Morte ou vivante, la sorcière a toujours eu l’arrogance de son sang plaquée sur les traits. Poupée à la peau aussi blanche que de la porcelaine, de ses épaules délicates à ses yeux recouverts de givre.
Prise dans ses pensées, absorbée par le mouvement du liquide tournant au fond de son verre, les minutes passent et Maebh commence à envisager de partir. Pas qu’elle a quelqu’un à retrouver ou des affaires urgentes à mener, mais car le cabaret fait partie des ces endroits qui retournent - encore et encore - la dague enfoncée là où aurait du se trouver son coeur. Entre les murs familiaux, le vide se fait plus pressant. Ici plus qu’ailleurs, le poids de tout ce qu’elle a perdu semble l’accabler de lassitude. Et pourtant, par masochisme ou mélancolie, c’est là que ses pas la mènent de plus en plus souvent.
Elle esquisse un geste pour partir quand un souffle vient caresser sa nuque. « Il y a un homme, là-bas, qui t’observe » Un léger sourire vient se dessiner sur ses lèvres pourpres, chimère joueuse. Le fantôme hausse légèrement les épaules, de quelques millimètres à peine avant de se figer de nouveau. Ca se contracte et ça se serre au creux de sa poitrine. « Peut-être que tu es ici en terrain conquis, mais laisse-moi tout de même veiller sur toi. Pour qu’il ne t’arrive rien de mal. » La Rosier permet à un léger rire de s’échapper d’entre ses lippes entrouvertes alors qu’elle se retourne (lentement, comme si le temps avait cessé de courir trop vite) pour faire face au Mulciber. Elle le laisse porter son poignet à ses lèvres alors qu’elle secoue doucement le menton, automate désabusé. « C'est trop aimable un sourcil arqué je doute cependant que quelqu'un tente quoi que ce soit ici. » Un sourire chante au fond de ses mots. Maebh semble toujours en faire un peu trop : en constante représentation de ses mensonges, ils en disent cependant plus sur elle que toutes les vérités.
« Je suis navré, je m’impose peut-être. Tu as rendez-vous avec quelqu’un ? » Lazare fait mine de regarder autour d’elle et les yeux chocolat de la princesse se perdent au loin. « Non. J'allais partir d'ailleurs elle porte le verre à ses lèvres, laisse l'alcool lui mordre le palais. Lui offre un sourire perdu entr'hiver et été. Mais puisque tu es là, je suppose que je vais rester encore un peu. » Encore et encore, avec orgueil et toujours sans en avoir l'air, la Rosier glisse entre les griffes du loup. Maebh a pourtant bien conscience de ses travers, les répète sans cesse et sans y penser. Le fantôme ajuste une mèche de ses cheveux, repose les yeux sur Lazare. Il y a quelque chose, quelque chose qu'elle peine à nommer, qui la pousse encore et toujours à se délecter de sa compagnie. « Qu'est ce qui t'amène par ici ? » rit t'elle du bout des lèvres en se rasseyant sur son siège.
When you feel my heat, look into my eyes, it's where my demons hide | Maebh & Lazare