Messages : 248
Gallions : 186
Avatar : Emmy Rossum
Âge : TRENTE TROIS, les années trébuchent et s'oublient trop facilement.
Sang : MÊLÉ, tout serait plus facile si l'ichor était bleu mais Pansy n'en a que faire. Le sang est rouge quoiqu'il arrive.
Profession : SERVEUSE au Chaudron Baveur - VOLEUSE en fin de soirée, la poupée se bat pour quelques gallions supplémentaires.
Situation civile : VOLAGE, qui pourrait vouloir d'elle pour plus de quelques heures. Fantôme filant une fois le matin venu.
Allégeance : VOLDEMORT, parvenue rêvant d'une Marque lui apportant grandeur et oubli.
Particularité : LYCAN, la lune est un couteau planté au fond de ses entrailles. La paix est un luxe que Pansy ne peut s'offrir.
Inventaire Disponibilité: Oui Dés de compétence:
Pansy Rackharrowhear my sinner's prayer | Sujet: Carrying the load with wings that feel like stone (Kay) Ven 18 Mai - 17:17 | |
| Carrying the load with wings that feel like stone avec kay weasleyPansy fixe le mur du petit appartement, silencieuse. La serveuse est rarement en colère. Pour cause, l’automate a appris à vivre sa vie en pilote automatique : il est plus facile de ne rien ressentir. Mais les mots de l’inconnu résonnent encore à ses oreilles comme une chanson entêtante, ses révélations sur les Weasley murmurés comme une évidence. Assassins. Le mot tourne, lacère le coeur de la louve. Ce n’est pas qu’elle est choquée (après tout, Pansy a probablement autant de sang sur les mains qu’eux tous réunis - sa propre malédiction) c’est qu’elle est déçue. Etrangement jalouse. Jalouse qu’ils soient encore en liberté alors que son père croupit à Azkaban pour un crime qu’il n’a même pas commis. La sorcière a compris il y a bien longtemps que la vie n’est jamais vraiment juste mais Pansy, une fois n’est pas coutume, ne parvient pas à apaiser le feu qui lui dévore le coeur. Pire que tout : Kay lui a menti. Le jeune homme a eu milles occasions de se confier à elle, milles occasion de lui dire la vérité. Milles occasions de partager avec elle un bout de son monde. Et c’est probablement ce fait, plus que tout les autres, qui appose une nouvelle cicatrice sur le coeur scarifié du monstre. Peu importe qu’elle ait elle aussi ses secrets. Peu importe qu’elle n’ait jamais réellement posé la question. Il aurait dû lui dire.
Pansy se décide en l’espace de quelques secondes, se laisse glisser (trop) rapidement entre les bras d’une colère aveugle. La sorcière s’empare de sa cape et transplane jusqu’au petit village de Pré-au-Lard sans se retourner. Pansy a besoin de le confronter. De lui laisser, peut être, une chance de réparer ce qui s’est cassé au fond d’elle-même. De lui expliquer. A peine le hameau se dessine t’il clairement devant ses yeux que déjà ses pas heurtent le sol comme autant de cris de détresse. La louve ne se donne pas le temps d’hésiter, ne s’arrête que quelques secondes devant la vitrine de la boutique de plume. L’endroit est désert lorsque Pansy en pousse la porte, probablement à quelques minutes de la fermeture de l'établissement.
C’est un elfe de maison qui vient l’accueillir, qui s’enquière des raisons de sa venue. La voix de Pansy crisse comme une craie sur un tableau noir lorsqu’elle force les mots hors de sa gorge sèche - « Je suis venue parler à Kay Weasley. » L’elfe s’incline et, non sans un regard étonné par dessus son épaule, disparaît vers l’arrière boutique. C’est que la serveuse peint probablement un bien piètre tableau : de ses mains tremblantes à ses yeux encore rougis de larmes, Pansy est bien loin de la façade parfaite qu’elle présente jour après jour au Chaudron Baveur. Mademoiselle Pansy n’est qu’une illusion, un rôle dans lequel elle se glisse avec facilité. C’est probablement comme ça, cheveux désordonnés et son âme au bout des doigts, que Pansy est la plus honnête.
Quelques minutes passent et la silhouette Kay finit par se détacher dans l’entrebâillement de la porte. Quelques minutes passent et Pansy se retrouve soudain à hésiter. Les mots s’emmêlent et se tordent au fond de son esprit, se perdent entre sa gorge et ses lèvres. Par où commencer ? Comment même lui livrer ce qu’elle a sur le coeur ? La sorcière tente tant bien que mal de cacher ses paumes tremblantes entre les pans de sa cape, se mord les lèvres alors que la colère revient enflammer ses veines comme une vieille amie. Pourquoi elle, pourquoi son père ? Pourquoi pas lui, pourquoi pas eux ?
« J’espère que je ne te retiens pas. Je ne voudrais pas faire attendre tes clients. » Pansy appuie le dernier mot avec mépris et, soudain, les mots qui sortent comme du venin dépose à même sa langue. Pansy refoule des larmes amères, des larmes de colère, et crache toute sa douleur. « Tu aurais pu me le dire. Toutes ces fois où je t’ai parlé de mon père, tu aurais pu me dire que toi et ta famille mériteriez sa cellule à Azkaban. » Et peu importe que ça ne soit ni le lieu ni l’endroit. N’importe plus que les blessures de son coeur, n’existe plus que la petite fille en manque de son père. La femme en colère contre le monde.
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