défaite de famille (avec Kay)

I wouldn’t hold my breath if I was you, cause' I’ll forget but I’ll never forgive you. Don’t you know, don’t you know? True friends stab you in the front.
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Jour pluvieux. Jour calme. Jour où Kay se trouvait dans la boutique familiale à Pré-au-lard. En effet, aujourd’hui, c’était lui et Jonah qui tenaient les clés de Weasley's Quill Shop, Ruby, Susan et Anora étant toutes occupées ailleurs et d’ailleurs, ce n’était pas elles qui étaient inscrite sur le planning. Et oui… Un planning, puisqu’ils étaient assez nombreux chez les Weasley à tenir l’affaire familiale, ils avaient choisi d’effectuer une sorte de rotation pour que chacun puisse tenir tantôt la boutique et tantôt se rendre à Londres pour les affaires personnelles ou alors pour boucler un contrat. Ainsi aujourd’hui, Kay était là, à Pré-au-Lard, sentant bien que cela allait être une journée longue et sans réel visiteur dans la boutique. Après tout… la pluie a tendance à pousser les gens à rester bien au chaud chez eux.

Mais voilà, Kay s’était trompé, la journée n’allait pas être si calme que ça. En effet, alors qu’il regardait à l’extérieur, il constata la présence de quatre mangemorts qui marchaient dans les rues de Pré-au-Lard. Visite de routine il imaginait. Ce n’était pas la première, ni la dernière à dire vrai. Il se tourna alors vers Jonah qui compris bien vite. « T’inquiète sors, va prendre l’air. La dernière fois qu’il y avait une visite c’est toi qui te les ai coltiné, tu m’avais dit que je pouvais sortir. Donc c’est à mon tour de froncer les sourcils en les voyant tout saccager pour des broutilles et à ton tour de te balader un petit peu. »

Ainsi, sans demander son reste, Kay sorti par la porte de derrière. Aujourd’hui il avait pas spécialement envie de les voir, surtout qu’il savait très bien que de toute manière il allait devoir tout ranger avec Jonah derrière eux une fois qu’ils seraient partis. Car oui, les mangemorts lors des visites avaient tendance à tout mettre en désordre, pensant peut-être trouver quelque chose, sauf que les Weasley étaient on ne peut plus clean à ce niveau là. Une fois hors de la boutique, sa veste sur le dos, Kay se décida à marcher un petit peu, cela lui permettrait de se détendre un peu les jambes et ainsi de penser à autre chose qu’à ces mangemorts qui mettaient le bazar.

Sauf que voilà, il eut la mauvaise idée de tourner pour rejoindre l’avenue principale de Pré-au-Lard, et donc l’avenue où se trouvait l’enseigne de la boutique. En effet, ses yeux se posèrent alors sur une personne qui attendait devant Weasley’s Quill Shop et pas n’importe quelle personne… Theodora… Sa mâchoire se crispa tandis qu’il sentait des petites gouttes de pluies ruisseler sur sa peau.  Il ne pu s’empêcher d’avancer vers elle. Il avait besoin de lui parler, de l’entendre de sa bouche. Celle à cause de qui il avait tellement changé après ses dix sept ans, après la mort de sa mère… Alors il avança, droit vers elle d’un pas calme, pour finalement s’arrêter en silence à sa hauteur alors qu’elle regardait ses mangemorts effectuer le travail.

« Pour une fois ce n’est pas toi qui fait le sale boulot à ce que je vois, cousine. Tes envies de destruction et de meurtre se seraient-elles calmées ? » C’est sur un ton calme, trop calme, qu’il prononça cette phrase, mais en même temps Duncan le lui avait dit… Il devait apprendre à se contrôler. Sauf que plus il la regardait, plus il sentait la rage monter en lui.

I wouldn’t hold my breath if I was you, cause' I’ll forget but I’ll never forgive you. Don’t you know, don’t you know? True friends stab you in the front.
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Elle est là, devant lui, sa cigarette à la main, sa baguette dans l’autre, celle qu’il n’a eu de cesse de haïr depuis qu’il a appris la vérité concernant la mort de sa mère. Oh oui, comme il l’avait détesté, cette cousine qu’il voyait maintenant en chair et en os, et qu’il avait toujours vu de loin. En effet, rare avaient été leurs échanges, car tout comme la grande majorité des Avery elle avait toujours vu le fruit de l’union d’un Avery avec une Weasley comme une honte, une abomination. Et à dire vrai, Kay n’avait cherché à se rapprocher de cette cousine, cette Theodora à la froideur calculée, car au fond, il avait toujours eu cure de ce qu’elle pouvait penser de lui.

Mais aujourd’hui c’était différent, aujourd’hui il voulait des aveux et il cherchait donc le contact, alors qu’il l’avait toujours joyeusement évité. « Tu as une idée spécifique en tête, Weasley ? » « Peut-être bien. » Oh oui, une idée particulièrement spécifique en tête, d’ailleurs un sourire énigmatique se mit à flotter sur les lèvres de l’homme aux cheveux de feu, car lorsqu’elle avait prononcé son nom comme une insulte, venant des lèvres de cette meurtrière il n’en avait que faire. Quelle l’insulte, cela ne la rabaisserait que d’autant plus à ses yeux. « Vois-tu, mes envies de destruction et de meurtre ont rendu la liste des victimes très, très longue. Après hm...Disons la barre de la cinquantaine, on perd rapidement le fil. »

Elle le faisait rire, tellement rire intérieurement. Croyait-elle vraiment qu’elle pourrait l’intimider en lui susurrant qu’elle avait un nombre impressionnant de victimes à son compteur ? Car après tout, pour un assassin, un tueur à gage, une telle liste était son quotidien. Certes, il ne possédait peut-être pas autant de victimes qu’elle, car il était beaucoup plus jeune, mais malgré tout, il en avait tout de même un certain nombre et il se remémorait chacun d’entre eux. Car chaque fois qu’il avait exécuté un contrat, un petit trait s’était formé sur son cœur de glace, comme si son cœur s’amusait à compter. Un trait. Deux traits. Trois traits. Quatre traits. Puis un cinquième en biais. Et ça continuait ainsi, tout autour de son cœur, au risque qu’un jour il n’y ait plus la moindre place.

« D'ailleurs, je te conseille de passer ton chemin, cousin, parce que figure-toi que je suis à ça de trouver une raison d'y ajouter le nom Weasley. » Et c’est alors qu’un rire s’en vient à secouer les traits de Kay d’un air arrogant. Oui, il se moquait d’elle, de sa manière d’être, de son dédain, de sa fierté, de sa certitude d’être tellement supérieur aux autres, d’être supérieur à lui. Elle était certes plus âgée, mais dans le fond, Kay avait tellement vécu de tragédies, que son âme semblait avoir bien vieillit. Lorsque son rire s’estompa, un sourire continua de flotter sur ses lèvres, moqueur.

« Mais voyons, cousine, tu devrais pourtant savoir qu’il y a déjà le nom Weasley sur ta liste. A moins bien sûr que tu avais déjà dépassé la barre de la cinquantaine en 1981. » Il fit un court arrêt pour finalement surenchérir. « Ou alors as-tu la mémoire si courte ? Tel un … » Et à nouveau il fit mine de réfléchir pour finalement prononcer avec arrogance les mots suivants. « Poisson rouge… Pour une femme si haut placé, cela ne doit pas être évident d’oublier les noms, enfin, même si pour le coup, la couleur de cheveux aurait dû te suffire pour le retenir. »